Alternants : l’aide à l’embauche prolongée
Pour favoriser le recrutement d’apprentis, le gouvernement a reconduit pour la 3e fois et jusqu’à la fin de l’année, l’aide à l’embauche des jeunes en alternance.
Un million d’apprentis. Pour atteindre cet objectif visé par Emmanuel Macron, le gouvernement vient de prolonger (à nouveau) et pour six mois, l’aide à l’embauche des jeunes en alternance.
Plus 37 % de contrats en un an
Cette aide, mise en place en juillet 2020 dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », a déjà été prolongée à deux reprises depuis son lancement. Alors qu’elle devait dernièrement prendre fin au 30 juin 2022, cette prime est donc finalement maintenue « au moins jusqu’à la fin de l’année », a annoncé le ministre du Travail, Olivier Dussopt. « Il y a quatre ans, nous étions à 300 000 apprentis par an ; nous sommes à 700 000 », a-t-il précisé. Et sur un an, l’augmentation du nombre de contrats est de 37 %. Voilà qui a très certainement motivé la décision du gouvernement de poursuivre le dispositif.
Accordée sans condition
Cette aide exceptionnelle est accordée aux entreprises de moins de 250 salariés qui concluent un contrat d’apprentissage ou de
L’aide s’élève ainsi à 5 000 euros maximum pour la première année si l’apprenti a moins de 18 ans ; 8 000 euros maximum pour la première année si l’apprenti a plus de 18 ans.
professionnalisation avant fin 2022, sans condition. Celles de plus de 250 salariés doivent avoir au moins 5 % des effectifs en alternance.
(1) L’aide s’élève ainsi à 5 000 euros maximum pour la première année si l’apprenti a moins de 18 ans ; 8 000 euros maximum pour la première année si l’apprenti a plus de 18 ans et moins de 30 ans et prépare un diplôme, un titre professionnel ou un certificat de qualification jusqu’au master (bac +5). Ainsi, ce coup de pouce aux entreprises couvre la majeure partie du salaire des apprentis. Pour pouvoir en bénéficier, la société doit signer le contrat d’apprentissage et le transmettre à l’Opco (opérateur de compétences) et mentionner l’embauche dans sa déclaration sociale nominative (DSN) avant de l’envoyer.
Cette annonce arrive à point nommé pour les nombreux jeunes actuellement à la recherche d’un contrat pour préparer en alternance leur CAP, BTS, master ou encore titre d’ingénieur à la rentrée prochaine. Gageons maintenant que les entreprises saisissent, de leur côté, l’opportunité.
En attendant, le gouvernement envisage d’ores et déjà une poursuite du dispositif en 2023. Une énième prolongation qui devra, au préalable, être incluse dans la loi de finances, puis validée cet automne par le Parlement. 1. Ce seuil peut être abaissé à 3 % si l’embauche en alternance dans l’entreprise a augmenté de 10 % en 2021.