Le Rassemblement national y croit plus que jamais Alpes-Maritimes.
Le RN est arrivé dimanche en tête dans 3 des 9 circonscriptions des Déjà une victoire en attendant l’issue du second tour. Un fauteuil de député en vue ? L’idée trotte dans toutes les têtes.
Dimanche soir, le Rassemblement national azuréen a renversé la table, en prenant le virage en tête dans trois circonscriptions des AlpesMaritimes. Une première. A-t-il bénéficié de l’affaiblissement des Républicains ? C’est une évidence, comme à l’est du Département. Mais ce n’est pas la seule explication. Et ce serait dévaloriser une campagne commencée très tôt. Alexandra Masson, dans la 4e circonscription, frontalière avec l’Italie - où la droite se déchire après le décès de Jean-Claude Guibal - engrange 2 000 voix de plus qu’Olivier Bettati en 2017. Elle se dit « confiante ». Elle lorgne évidemment, mais pas seulement, vers les voix du candidat Reconquête ! Damien Rieu (10,66 %). Il n’a pas passé le premier tour. « Je suis la seule opposition forte à Emmanuel Macron », clame-t-elle.
« Nous récoltons plus de voix qu’en 2017 »
Sur son portable, le nom de Jacques Peyrat s’est affiché hier. L’ancien maire de Nice est jusqu’ici le seul à avoir 4e
circonscription, Alexandra Masson devance de plus de six points la députée sortante Alexandra Valetta-Ardisson.
été élu député azuréen sous l’étiquette Front national, en 1986. « Il voulait me redire son soutien, me féliciter pour le résultat et espérer que nous ayons des élus », confie la candidate RN, qui a devancé (28,87 %) la députée sortante Ensemble !, Alexandra
Valetta-Ardisson (22,37 %). Dans la 6e, Bryan Masson (25,32 %) vire devant JeanBernard Mion, de la majorité présidentielle (22,99 %), non sans avoir sorti la députée... sortante, Laurence Trastour-Isnart.
« L’étiquette c’est bien, l’implantation c’est mieux », résume Bryan Masson. « Finalement, dans les Alpes-Maritimes, nous récoltons plus de voix qu’en 2017, et alors même que nous avions des candidats Reconquête ! en face », se satisfait-il. Dans la 2e, Lionel Tivoli arrivé en tête (23,90 %), devance Loïc Dombreval (23,67 %), député sortant. Mais le combat sera encore plus âpre et la marge de manoeuvre encore plus étroite pour le Rassemblement national.
Le RN arrivera-t-il à briser le plafond de verre et à glaner au moins un poste de député ? Tous y croient. «Le mode de scrutin ne nous est pas favorable, mais il serait légitime que les électeurs azuréens soient représentés à l’Assemblée nationale », conclut Bryan Masson.