Caroline Weill PAROLE D’EXPERTE
Ancienne chroniqueuse pour Europe 1 et France 2, la psychologue clinicienne et psychanalyste, qui a des attaches à Cannes, a sorti un roman autour des relations amoureuses.
Au bout du fil, une amoureuse de Cannes. Logique, la mère de Caroline Weill, psychologue clinicienne et psychanalyste, habite dans la cité azuréenne. « J’en reviens tout juste, précise-t-elle. J’y passe beaucoup de temps car ça me fait un bien fou. » Longtemps chroniqueuse sur Europe 1 dans l’émission nocturne Libre antenne mais également sur France 2 au sein de Je t’aime, etc., Caroline Weill a sorti, fin 2021, son premier roman autour des relations amoureuses : Jules et Julie, histoire double aux éditions Anne Carrière. Un livre qui parle beaucoup des premières fois...
Comment est née l’idée de votre roman ?
De mes consultations. Des femmes et des hommes me racontaient leurs rencontres amoureuses et ça m’a inspiré car chacun ne vivait pas ça de la même manière. Ce roman est un condensé d’une centaine de consultations.
Existe-t-il des portraits-robots de femmes et d’hommes en matière de première fois ?
Chaque histoire est singulière mais il y a toujours de l’appréhension, même sur un site de rencontre. Les femmes sont souvent persuadées qu’elles vont rencontrer l’homme de leur vie alors que l’homme se demande surtout s’il va plaire. En tout cas, il y a toujours une phase de fantasme avant le premier rendez-vous qui est une confrontation à la réalité.
Vous parlez dans votre livre de la première nuit. En quoi est-ce important ?
Une première nuit n’est jamais vraiment l’extase. Les femmes sont souvent complexées par leur physique et ont une forme de réticence à se montrer quand les hommes ne l’ont pas, eux, ils sont plus dans la performance et souhaitent être à la hauteur des attentes. On ne se lâche jamais vraiment la première fois.
La série En thérapie a connu un vrai succès. A-t-elle démocratisé la consultation ?
Ce n’est pas péjoratif de consulter. On consulte quand on a des interrogations, notamment dans son couple. Il faut désacraliser ce qui se passe dans un cabinet, on est dans du concret, on se base sur des faits du quotidien. On écoute avant tout et on est confronté à des interrogations.
Que vous ont appris vos passages sur Europe 1 et France 2 pour l’écriture de votre roman ?
Une plus grande liberté. Sur Europe 1, surtout dans une émission nocturne, c’était propice à la confession, à l’intimité. Ça m’a libérée dans l’écriture alors qu’un psy a tendance à s’autocensurer. La radio est le média le plus adéquat pour recevoir des confidences et installer un climat de confiance pour libérer la parole sur l’intime. C’est comme une première consultation.
Un deuxième roman est-il en préparation ?
J’ai envie d’écrire la suite et raconter l’évolution du couple de Julie et Jules. Comment l’usure du temps marque un couple tout en explorant les habitudes qui sont des repères et non une routine. Pour qu’un couple dure, il doit pouvoir se renouveler et résister au temps. L’amour s’érode mais il peut aussi renaître et ça m’intéresse comme thématique.
Jules et Julie, histoire double