Halle de la Condamine : comment ne pas gaspiller ?
Hier, la mairie a organisé une conférence de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire auprès des commerçants du marché de la Condamine.
Dans la production alimentaire mondiale, 1/3 est jeté à la poubelle. Cela correspond à 390 kg de déchets par an et par personne. Ce gaspillage alimentaire a un impact significatif sur le changement climatique. Monaco a signé l’accord de Paris en 2016 où ils se sont engagés à réduire à hauteur de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. « L’environnement est une priorité pour nous. On ne peut pas se dire qu’on le fera plus tard, le changement doit se faire dès à présent. On a voulu sensibiliser les commerçants pour qu’ils puissent comprendre qu’il y a une façon simple de réduire leurs déchets. L’objectif ce n’est pas que ça change leur façon de travailler et que ça leur prenne beaucoup de temps », souligne Marjorie Crovetto, adjointe au maire déléguée au Cadre de vie, à l’Environnement et au Développement durable.
Des solutions adaptées
Les aliments les plus gaspillés sont les légumes, les fruits, les produits de boulangerie, les produits laitiers, les boissons puis la viande et le poisson. La consultante Elisa Alberto est intervenue dans le hall du marché de la Condamine pour donner des conseils et apporter des solutions aux commerçants pour réduire leur gaspillage alimentaire. « À Monaco les gens sont vraiment au rendez-vous pour sauver les produits. Ce sont des commerçants engagés et c’est très encourageant », se réjouit-elle. Parmi les solutions qui ont été proposées, on retrouve par exemple, donner à des associations les invendus pour qu’elles puissent les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Pour les restaurants, proposer une carte restreinte avec des ingrédients utilisés dans plusieurs recettes pour minimiser les pertes ou encore améliorer la connaissance de nombre de repas à préparer.
Les commerçants répondent à l’appel
Ils sont une trentaine de commerçants à avoir répondu présent à la conférence. Certains comme Patrick sont prêts à faire des efforts. « Je vais éviter le plastique et opter pour des couverts compostables. J’essaye aussi de trouver des produits locaux ce qui évite de faire venir des cargos de loin pour nous amener des fraises ou des tomates. »
Cette sensibilisation est un succès. La Principauté prévoit d’autres campagnes de ce type pour préserver l’environnement et la biodiversité.