Après deux ans de crise sanitaire, une Fête-Dieu sans masque ni contrainte demain en Principauté
Monaco fait partie des quelques pays où la Fête-Dieu reste une tradition ancrée ; comme à Rome, où il y a une immense procession avec des milliers de personnes », assure l’abbé Christian Venard, délégué à la communication du Diocèse de Monaco. Dans les pays où ce jour n’est pas férié – comme en France –, cette fête est reportée au dimanche suivant. Jeudi, jour férié monégasque, une messe pontificale à la cathédrale à 17 heures et une procession du SaintSacrement marqueront le retour à la normale de la Fête-Dieu après une année d’annulation en 2020 et une forme très contrainte en 2021 du fait de la crise sanitaire. La messe et la procession sont donc de nouveau ouvertes à tous.
Cette fête donne lieu dans beaucoup d’endroits à une procession pendant laquelle le prêtre porte l’Eucharistie dans un ostensoir, au milieu des rues et des places qui étaient autrefois richement pavoisées de draperies et de guirlandes. Le Saint-Sacrement est abrité sous un dais. À Monaco, la procession se déroule sur le Rocher. Elle part de la cathédrale à la fin de la messe pontificale, va au premier reposoir du Palais Princier (premier salut habituellement en présence de du prince Albert II), puis au deuxième reposoir place de la Mairie. Le dais est porté par des membres de l’archiconfrérie des Pénitents de la Miséricorde. Le chant est soutenu par l’orchestre municipal de Monaco. La Fête-Dieu (Corpus Domini) est également appelée « Solennité du corps et du sang du Christ ». C’est la célébration de la présence réelle de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin, devenus substantiellement son corps et son sang. Elle est célébrée un jeudi en souvenir de l’institution de l’Eucharistie (le dernier repas) qui a lieu le Jeudi-Saint, veille de la mort de Jésus sur la croix.