Monaco-Matin

Julia, une influenceu­se qui cartonne à Monaco

Avec 1,2 million d’abonnés sur TikTok, la jeune fille de 21 ans partage avec ses fans sa passion pour les voitures et la Formule 1.

- MARCO THIOLLIER

Les feux sont aux verts pour Julia. Après s’être lancée sur les réseaux sociaux il y a un an et demi, le succès est au rendez-vous. Plus d’un million de personnes suivent son quotidien à Monaco et son admiration pour les voitures de luxe.

Comment vous êtes vous lancée sur TikTok, réseau social où vous êtes suivie par 1,2 million de personnes ?

Avant, il faut savoir que j’étais la fille la plus effacée des réseaux. J’avais un compte Instagram où il n’y avait même pas de photo de profil ! Avec le confinemen­t, comme je m’ennuyais, je me suis dit qu’il fallait que je me lance sur TikTok. À ma grande surprise, ça a bien marché, très rapidement. Je n’ai pas envie de critiquer mais c’est vrai qu’aujourd’hui il y a beaucoup de filles qui se dénudent sur les réseaux sociaux. À cause de ça, les femmes perdent en crédibilit­é. Le fait que je sois une fille toute simple qui mesure 20 pouces, et que je ne m’intéresse vraiment qu’aux voitures, je pense que c’est ça qui m’a démarquée. Je me suis toujours considérée comme une influenceu­se qui n’est pas influenceu­se. Parfois, j’oublie que je suis sur les réseaux sociaux. Ça m’étonne toujours quand des gens viennent me demander des photos dans la rue !

Monaco c’est l’endroit idéal pour produire votre contenu ?

Jusqu’à maintenant, je prenais l’avion tous les week-ends pour venir à Monaco car j’habite à la frontière de Genève. Pour mon contenu c’est bien mieux. Pour moi c’est un peu la ville de princesse.

Il fait toujours beau, c’est toujours propre, je m’y sens bien. Comme j’ai toujours aimé les voitures, au début je venais place du Casino comme tout le monde. À force de venir à Monaco, j’ai vraiment eu un coup de coeur. En plus, ici, quelqu’un qui passe avec une supercar n’est pas mal vu, c’est presque normal ! Participer à la vie de Monaco pour moi c’était un rêve. C’est pour cette raison qu’à partir de juillet, je quitte ma famille pour m’y installer définitive­ment.

Votre meilleur souvenir à Monaco ?

Le Grand Prix, c’était quelque chose ! C’était mon premier, c’était un rêve. D’où j’étais, je voyais tout le virage du Fairmont, c’était incroyable. Évidemment je supporte l’écurie Red Bull et Max Verstappen. Après Charles Leclerc il est d’ici donc je suis aussi derrière lui. Mais je suis quand même avec Red Bull, attention !

Quelles sont les meilleures voitures que vous avez pu conduire ?

La première supercar que j’ai pu conduire c’est la Ferrari 812 super fast. Quand je l’ai conduite ça m’a fait quelque chose. Après la Huracan, la rouge, tout le monde me voit avec. La Bugatti Chiron de GMK, c’était très cool aussi, même si j’étais côté passager. La voiture que je rêverais de conduire c’est la Ferrari F12 tdf. Un jour…

En quoi votre succès sur les réseaux a changé votre vie ?

Ça a changé tout mon quotidien. Même si je continue mes études à côté, je suis tout le temps occupée. Même dans la rue, quand les gens viennent me parler ça me fait tout bizarre. Il m’est arrivé d’être au restaurant avec ma mère et qu’il y ait des gens qui me prennent en photo. Quand je suis place du Casino avec la Huracan, il y a souvent des jeunes qui me poursuiven­t en criant « Julia, Julia ! ». Je ne sais pas trop comment réagir parce que je n’ai pas l’habitude. Même si je ne suis pas une personnali­té connue à l’internatio­nal, ça change quand même pas mal de choses. Je me sens observée.

Il y a des moments où j’aimerais bien que ce soit plus naturel.

Les études en parallèle, ce n’est pas trop difficile à gérer ?

J’avais un oral encore hier ! Je me suis toujours dit que j’allais faire un bac + 3 minimum. Je suis en licence de digital marketing, donc c’est en lien avec l’influence. Au début c’était très compliqué de faire de la place pour tout. Pour ma famille, mes amis, pour le sport, pour les vidéos. J’étais surchargée. Je me levais à 6 heures pour aller en cours, mais je devais me lever deux heures plus tôt pour préparer mes vidéos parce que le soir je rentrais trop tard… Je pense que les gens ne se rendent pas compte à quel point j’ai travaillé comme une folle. À un moment ça a vraiment été trop pour moi. Même ma mère m’a dit qu’il fallait que j’arrête un peu les réseaux mais je ne voulais pas. J’ai donc dû faire des concession­s, comme moins voir mes amis et faire un peu moins de vidéos. De toute façon, faire plein de vidéos, ce n’était pas utile, au final c’est la qualité qui compte.

Comment avez-vous convaincu vos parents ?

Ça a été très difficile. Mes parents ce n’est pas du tout la même génération, pour eux, les réseaux sociaux, c’est compliqué. Au début je leur disais que je marchais assez bien et que les abonnés étaient de plus en plus nombreux. Je suis allée dire à ma mère

« j’ai mon premier partenaria­t, j’ai été payée ». Du coup elle se rendait un peu mieux compte. Mon contenu aussi l’a rassurée. Elle a vu que ce n’était pas un contenu dangereux même si avec les voitures elle a un peu peur ! Elle a pu voir que je n’étais pas dénudée aussi, c’est important. Ensuite elle m’a dit qu’elle était d’accord pour que je me consacre uniquement aux réseaux à condition que je finisse ma licence et que je garde des contacts dans le travail au cas où ça marcherait plus.

Vous vous voyez où dans 5 ans ?

Je me vois à Monaco bien sûr ! Avec Max Verstappen à côté de sa Formule 1 et lui dire « hey ça vamec?» comme si on se connaissai­t depuis longtemps ! J’attends ma photo avec lui ! J’espère avoir de plus en plus d’abonnés aussi. C’est une nouvelle vie qui commence maintenant que je m’installe ici. Je vais aussi me lancer sur YouTube.

Vous avez l’impression d’avoir un rôle d’ambassadri­ce à Monaco ?

‘‘ Ça a changé tout mon quotidien”

‘‘ J’ai travaillé comme une folle”

Dans une vidéo j’ai dit que j’allais au Top Marques et pleins de gens m’ont dit en commentair­e : « Julia, il faut que tu nous montres le Top Marques avec tes vidéos ». Pareil quand a eu lieu le Grand Prix, ma communauté voulait que je leur montre tout. Je partage vraiment tout Monaco et pour les gens qui n’ont pas la possibilit­é de venir ici, c’est cool.

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(Photo J.-F.O.) Julia Haller, influenceu­se automobile suivie par plus d’un million de personnes

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