Monaco-Matin

Peu d’impact pour les agents immobilier­s et les ménages

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Du côté des agences immobilièr­es, la concurrenc­e Airbnb ne se fait pas vraiment ressentir. Car finalement, même si de nombreux Mentonnais se tournent vers les plateforme­s de location courte durée, d’autres préfèrent ne pas trop s’investir et rester sur de la location classique.

« Airbnb a retiré des appartemen­ts du marché locatif longue durée, c’est une certitude, concède Florent Raccosta, associé gérant de l’agence Gim’Seller Immobilier. Après on a eu certains propriétai­res qui ont tenté la location courte durée et qui ont fini par revenir à la longue durée, car cela leur demandait trop d’implicatio­n. Et puis maintenant, tout doit être déclaré et encadré. Donc certains préfèrent avoir la stabilité d’une location à l’année. »

À l’agence immobilièr­e AB Immobilier, le constat est le même : Airbnb n’a pas d’impact négatif sur leur travail. Selon son directeur des ventes, David Testa, « sur 250 lots, on doit en avoir cinq ou six qui sont passés en location saisonnièr­e ces dernières années. »

Le problème, c’est le logement vacant dans la commune

Pour le Mentonnais, le véritable problème face à la crise du logement à Menton, serait plutôt dû aux résidences vacantes. « Dans la commune, pratiqueme­nt la moitié des habitation­s sont vacantes, donc il y a un travail à faire là-dessus. » Quant aux agences mentonnais­es, qui ne font que de la vente immobilièr­e, Airbnb n’a pas de réel impact sur leur travail. Selon Philippe Perin, président de SAS immobilier Menton R.C.M., « je n’ai pas constaté d’achat pour de la location cette année ou la précédente. Je remarque plus la volonté des personnes, qui n’ont pas encore acheté, d’investir maintenant car les taux sont encore bas. Mais en contrepart­ie, on est plus dans la raréfactio­n des produits, car les gens ont moins la volonté de vendre. »

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