Snipers ukrainiens et fanatiques tchétchènes
Philippe Khalfine et son épouse ukrainienne lors d’une permission de trois jours chez eux, à Donetsk, début juin.
Lui, l’engagé volontaire dans le Donbass en 2015, reconnaît que cette fois il a « hésité ». Au bout de cinq jours, il a fini par faire son paquetage militaire. Retour au front. «En ligne zéro », cette fois. « Maintenant, on est dans une guerre de mouvement. L’ennemi n’est parfois qu’à quelques dizaines de mètres. Je n’avais jamais vu autant de morts auparavant.
« ne saurait dire si ce sont les Russes ou les Ukrainiens qui les ont tués ».
Tout ce qu’il sait, c’est que « s’ils reprennent le Donbass, les Ukrainiens de l’ouest feront à Donetsk ce que nous avons fait à Marioupol, et que parmi ces corps de femmes calcinés que j’ai vus, il y aura peut-être celui de ma femme ». Voilà pourquoi il continue de se battre : « Pour défendre ma maison », résume Philippe. Sa maison, elle est désormais là, dans cette petite République autoproclamée que la France et l’Europe ne reconnaissent pas, mais