Monaco-Matin

Miss France à Ramatuelle : « De très belles rencontres »

Diane Leyre était membre du jury de la première édition du « Prix littéraire Pampelonne Ramatuelle », dans le Var. Une expérience enthousias­mante pour cette lectrice particuliè­re.

- PROPOS RECUEILLIS PAR NATHALIE BRUN nbrun@nicematin.fr

Diane Leyre faisait partie du jury du « Prix littéraire Pampelonne Ramatuelle » qui s’est tenu le week-end dernier au domaine viticole Fondugues-Pradugues. Une parenthèse littéraire et ensoleillé­e particuliè­rement appréciée par Miss France 2022, ex Miss Ile-de-France, qui sillonne actuelleme­nt les régions à la recherche de celle qui endossera l’écharpe l’an prochain. Rencontre.

Quel rapport entretenez-vous avec la littératur­e ?

J’ai toujours apprécié la lecture. C’est un moment où je peux m’évader. J’y ai surtout repris goût pendant le confinemen­t, et aussi à travers ce prix. Jeune, j’adorais ça ! Après, c’est vrai qu’au quotidien, c’est difficile à intégrer dans mon planning.

Quels sont les auteurs qui vous ont portée et vos livres de chevet ?

Quand j’étais plus jeune, c’était les romans. J’étais plutôt sur des auteurs américains comme Emma M. Green ou Colleen Hoover. J’adore Les Quatre Accords toltèques de Miguel Ruiz, pour le côté bienêtre, l’apprentiss­age et l’ouverture de soi. Je trouve que c’est un livre qu’on devrait faire lire aux jeunes, il permet de voir les choses différemme­nt et il remet un peu les bases. C’est un livre que j’aime relire de temps en temps parce qu’il fait du bien, typiquemen­t un livre de chevet. J’adore aussi L’Art subtil de s’en foutre de Mark Manson, que j’ai lu en anglais durant la période où j’étudiais à l’étranger. J’ai trouvé ça très intéressan­t, c’est un best-seller aux États-Unis. Autrement, dans un autre genre, j’aime les livres d’Olivier Norek – je suis très romans policiers ! –, je les ai tous lus, il ne me manque que son dernier livre. Surface est mon préféré, Code 93 n’est pas mal non plus. Ce sont mes livres d’été, ceux que je lis sur la plage.

Que retirez-vous de cette expérience au sein d’un jury littéraire ?

Déjà, de très belles rencontres. J’ai de la chance : ce jury était extrêmemen­t bien composé. Il y avait une harmonie, une cohésion entre nous tous, qui ont rendu l’expérience d’autant plus chouette. Et puis surtout, pour moi, c’était une grande fierté. Ce n’est pas tous les jours qu’on fait appel à une Miss France pour donner un avis là-dessus.

Du coup, je l’ai pris avec beaucoup de recul, parce que, forcément, je n’ai pas de légitimité. Je n’ai pas cette analyse d’auteur que peut avoir par exemple David Foenkinos, le président du jury. J’ai lu et analysé les livres d’une autre manière, et mon avis a été pris dans ce sens. Dans mon quotidien, dans une vie qui est quand même très chargée, quel est le bon livre à lire, facilement ? Où on peut s’arrêter pendant un certain temps sans pour autant perdre le fil, à la fois agréable et prenant.

Vos coups de coeur pour cette première édition ?

Je m’étais arrêtée sur On l’appelait Maïko, de Yseult Williams. Ça, c’est mon côté femme, parce que c’est l’histoire d’une femme qui a fait beaucoup d’actions importante­s. Je pense que mon côté Miss France s’est révélé ! Et je trouvais ça chouette de mettre en avant un auteur féminin. Il y a aussi L’Homme sans fil d’Alissa Wenz, dont l’histoire est extrêmemen­t prenante. Une histoire que l’on ne connaissai­t pas et qui est énorme, finalement. Et puis évidemment le lauréat, Porca Miseria de Tonino Benacquist­a, dont le talent d’écrivain se devait d’être récompensé.

Votre actualité ces prochains jours ?

Toujours pareil : le tour des régions, qui ne s’arrête pas. En ce moment, je suis en train de chercher la prochaine Miss. Je vais couronner la plupart des [lauréates] départemen­tales, j’ai plaisir à aller rencontrer mes nouvelles petites soeurs, comme ont dit dans la famille. Et puis surtout à aller à la rencontre des gens, à passer du temps avec eux, ce qu’on n’a pas pu faire pendant deux ans, avec la crise sanitaire. Il va y avoir aussi le Festival [de télévision] de Monte-Carlo et le Gala des Bonnes fées dont je suis marraine avec d’autres Miss, pour les femmes en situation précaire, en situation monoparent­ale, ou encore les femmes atteintes d’un cancer, en rémission. On leur réapprend à s’aimer, à avoir une autre sorte de beauté, on leur donne des conseils… On a créé ainsi des « Maisons des Bonnes fées » de partout.

“Avoir l’ouverture d’esprit d’accepter des femmes différente­s pour représente­r la France”

“Fan d’auteurs américains et des polars d’Olivier Norek”

Que pensez-vous de la polémique autour de l’ouverture du concours Miss France aux mères de famille et aux transgenre­s ?

Ma position reste inchangée. Déjà, le concours était ouvert aux transgenre­s, on l’a juste exprimé et des gens ont été surpris. On a toujours accepté les gens d’identité civile féminine, donc, en soi, un transgenre pouvait déjà se présenter auparavant. Franchemen­t, ça ne me choque pas. Je pense qu’on a toujours quelque chose à critiquer : quand on n’avait pas ouvert les règles, on avait des critiques. Aujourd’hui, la société Miss France a fait le choix d’ouvrir ses règles, et il y en a encore… Je crois qu’il faut se féliciter de l’évolution. Maintenant, c’est aux Français de nous montrer qu’ils sont capables d’avoir l’ouverture d’esprit d’accepter des femmes nouvelles, différente­s, en tant que représenta­ntes de la France. Des femmes de tous âges, avec un statut marital et potentiell­ement des enfants, avec des tatouages… Des choses qu’on n’avait effectivem­ent pas auparavant. La balle est dans leur camp.

Que donnent les élections enrichies de ces nouveaux profils ?

Il va y avoir tout un panel de candidates. Nous en avons découvert plein de nouvelles. J’ai élu une candidate de 28 ans et une candidate tatouée. On commence déjà à voir des changement­s en régions. C’est une évolution à suivre. Des gens ont beaucoup critiqué ce concours et nos règles.

Vu de l’extérieur, on ne comprend pas toujours ce qu’est la vie d’une Miss France qui parcourt les régions. Moi qui le vis au quotidien, si demain il y a une Miss qui est maman, je lui souhaite – avec beaucoup de bienveilla­nce – beaucoup de courage.

 ?? (Photo Camille Dodet) ?? Diane Leyre, Miss France 2022, a découvert Ramatuelle et son vignoble inspirant à la faveur de ce prix littéraire.
(Photo Camille Dodet) Diane Leyre, Miss France 2022, a découvert Ramatuelle et son vignoble inspirant à la faveur de ce prix littéraire.

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