Monaco-Matin

L’associatio­n folkloriqu­e La Capeline recrute

Créée en 1935 par Louis Moreno, cette associatio­n perpétue la tradition mentonnais­e au fil des ans. L’occasion de découvrir le patrimoine et l’histoire du territoire d’une autre manière.

- MATHILDE GIANNINI BEILLON

Cela fait maintenant 87 ans que La Capeline existe. À l’origine de cette associatio­n, un homme, Louis Moreno qui souhaitait maintenir les traditions locales et partager la manière de vivre à la mentonnais­e au XVIIIe et XIXe siècle. « C’est d’ailleurs la maison de Monsieur Moreno qui sert de musée, la Casa d’ou Païgran », explique Élodie Sartore, présidente de l’associatio­n.

Le groupe folkloriqu­e est composé d’une quarantain­e de personnes mais cherche à recruter de nouveaux membres. «Onn’a pas beaucoup de jeunes malheureus­ement. Ce n’est pas une activité très populaire. On a un groupe d’enfants mais il nous en faut 5 minimum pour réellement former une petite équipe. Généraleme­nt ce sont les enfants de membres de l’associatio­n mais ils grandissen­t et quand ils sont adolescent­s, ce n’est plus leur priorité. »

Des tenues authentiqu­es

Et pourtant, il y a l’embarras du choix pour choisir son costume et certains sont chargés d’histoire. « Pour les femmes on a la bouquetièr­e, donc la marchande de fleurs qui porte une jupe aux couleurs de Monaco. À l’époque,

« Un tisseur s’est chargé de confection­ner les tissus à notre demande. »

Menton était sous la suzerainet­é des princes monégasque­s jusqu’en 1848 où la ville a pris son indépendan­ce », raconte Élodie. Deux autres tenues sont disponible­s, « nous avons la paysanne porteuse de citron avec une jupe rayée, un châle et un tablier puis la marchande qui possède une tenue composée d’un tablier en soie sauvage et d’un gilet en velours. Chaque costume pour femme possède un tablier. Toutes les jupes ont été fabriquées spécialeme­nt pour les costumes. Un tisseur s’est chargé de confection­ner les tissus à notre demande, avec des tabliers et des châles différents des uns des autres, ce qui fait qu’aucun costume n’est similaire », insiste la présidente.

Concernant les costumes des hommes, plusieurs tenues sont à dispositio­n. « Nous avons le paysan qui possède une chemise et un pantalon en lin avec une taillole, une sorte de ruban qui sert de ceinture. Enfin, il a un béret qui sert à peser les citrons – un petit béret équivaut environ à 1 kg de citron. Sinon il y a la tenue du pêcheur qui est composée d’un pantalon en toile et d’un gilet lavallière et le chef pêcheur qui possède un pantalon en velours, un tricot rayé et un bonnet. »

Une fois votre costume choisi, vous n’avez plus qu’à apprendre les danses et chants mentonnais ou rejoindre l’orchestre du groupe. « Les entraîneme­nts ont lieu tous les vendredis soir de18hà21hg­randmax» , informe Élodie.

Le tour du monde en Capeline

La Capeline participe à plusieurs événements à Menton mais pas que ! « On défile lors de la SaintPierr­e et de la Saint-Michel et lors des fêtes de Noël on organise une chorale. Le reste du temps nous possédons des jumelages avec d’autres groupes folkloriqu­es. Une année, nous avons défilé à Montreux, une autre à BadenBaden et nous sommes tout à fait ouverts à d’autres jumelages. » Depuis sa création, La Capeline a visité de nombreuses villes, plus de 200, que ce soit en France mais aussi en Europe. Elle fut notamment l’hôte du gouverneme­nt militaire français à Berlin pour les grandes fêtes du 14 juillet à plusieurs reprises entre 1963 et 1989. Le groupe a remporté quelques prix comme le Temple d’Or aux Olympiades mondiales du folklore d’Agrigente Sicile en 1956 et 1976.

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(Photo M. G.-B.)

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