Une « nouvelle » Gare du sud méditerranéenne Nice
Le précédent opérateur a entraîné le lieu à sa perte. La ville de annonce que le bail est cédé au groupe Italian Trattoria qui va mettre à l’honneur les cuisines des rives de la Méditerranée.
C’est réglé », a lâché Christian Estrosi, en présentant, avanthier, le nouveau concept qui trouvera sa place, « normalement avant la fin de l’année », au sein de la halle de la Gare du sud. Terminé Urban Renaissance, le groupe parisien a cédé le bail qui le liait à la Ville, après une série de défaillances qui ont nui à la halle gourmande. Une signature à l’arraché, dans la nuit. Et c’est Renato Iera qui déboule, avec son projet « Méditerraneo », autour de toutes les cuisines méditerranéennes. Renato Iera est à la tête d’un groupe familial, IT – Italian Trattoria – fort de 54 restaurants aujourd’hui, «70 avant la fin de l’année » .Un groupe « solide », promet le maire de Nice. Le conseil municipal qui se tiendra après les élections législatives entérinera ce changement de bailleur. Ce dernier n’est pas associé à un investisseur, tient à préciser la Ville, « il vient seul et fort de son capital familial pour financer et exploiter le projet ». Comme
La gare du sud version 2019-2022 (ici sur la photo) va être remplacée par un concept qui devra faire la part belle aux cuisines des rives de la Méditerranée.
le précédent promoteur, « il s’acquittera d’un loyer annuel de 200 000 euros ».
Un bar, des kiosques
Concrètement, et c’est Christian Estrosi qui décrit les lieux, « il y aura un vaste bar, des kiosques de restauration en forme de comptoirs ouverts organisés en food-court ».
Renato Iera précise : «On proposera une cuisine libanaise, espagnole, orientale, grecque italienne. Mais aussi niçoise ». Il promet : « Ce sera un lieu populaire et authentique. Toutes nos recettes seront élaborées à partir de produits frais. Les prix seront abordables et accessibles au plus grand nombre ».
« L’étage sera dédié aux associations culturelles, avec des arts de la rue, des spectacles, des concerts. Et à une école de formation qui sera un incubateur de talents pour les passionnés de cuisine », dit encore le nouveau patron de la Gare du sud. Renato Iera envisage même de produire sur place la mozzarella.
Et le confort climatique ?
Quant au gros point noir du lieu, pointé non seulement par les consommateurs, mais aussi les employés : la température ! Chaleur invivable l’été, trop froid l’hiver. Le boss d’IT assure que des bureaux en études climatiques ont été consultés « pour améliorer le confort des clients ».
Les restaurateurs survivants n’auront donc pas leur place au sein de « Mediterraneo ». Leur sort ? « C’est entre Urban Renaissance et eux », tranche le repreneur. Estrosi arrondit un peu les angles : «Jepréfère que les choses se règlent par le dialogue, nous sommes prêts à participer à ce dialogue, à condition qu’il soit constructif, mais on acceptera aucun retard ».