« Nice, une terre de rugby »
Le Beach Sport Festival de Saint-Laurentdu-Var (voir par ailleurs) et les demi-finales du Top 14 à l’Allianz Riviera étaient deux bonnes raisons pour Bernard Laporte de faire le déplacement sur la Côte d’Azur, ce week-end. Le président de la Fédération française de rugby en a profité pour répondre à quelques questions des médias régionaux.
Lors de la conférence de presse du Beach Sport Festival de Saint-Laurent, vous avez évoqué le besoin de réfléchir au rugby de demain...
L’événement de beach rugby va rassembler 160 gamins de moins de 18 ans venus de toute la France. L’idée sera de les questionner sur leur vision du rugby de demain. Est-ce qu’il faudra développer le rugby des plages ? Accentuer davantage sur le rugby à 7 ? Continuer plus à l’école qu’en club ? Est-ce qu’il deviendra mixte ? Le rugby d’aujourd’hui ne sera pas celui de demain. Le rugby à XV restera sur son piédestal, mais il faut être à l’écoute de nos jeunes au sujet du devenir de toutes les pratiques dérivées.
Votre présence coïncide également avec l’organisation des demifinales du Top 14 à Nice. La Côte d’Azur serait donc une terre de rugby ?
Ça l’a toujours été ! Toulon n’est pas très loin, Nice a
Le président de la Fédération de rugby était à SaintLaurent-du-Var, hier.
toujours eu des grandes équipes, c’est un club qui veut retrouver son niveau d’antan, il faut l’encourager. Il n’y a plus de club d’élite, mais il y a beaucoup de clubs dans les Alpes-Maritimes... Après le football, bien sûr nous sommes tous d’accord, mais c’est un territoire de rugby. Je suis ravi qu’ils accueillent ces demi-finales du Top 14 et, surtout, quatre matchs lors de la prochaine Coupe du monde 2023.
L’événement arrivera vite. Comment se déroule l’organisation ?
On peut déjà parler de réussite avec 80 millions d’euros envisagés en termes de retombées financières, c’est une manne importante pour le rugby amateur. L’engouement est là, avec 2,6 millions d’euros de billets déjà récoltés, on est sur du 100 %. Les 520 000 demandes pour les 75 000 places en vente pour le match d’ouverture FranceNouvelle Zélande sont un bel exemple également.
Ces demies peuvent servir de répétition générale avant le Mondial pour la région ?
Ça y ressemble, en effet, même si ce n’est pas vraiment ce qui était visé puisque c’est la Ligue qui a décidé d’organiser ces demi-finales à Nice. Pendant deux jours, c’est la fête du rugby sur un seul et même territoire, j’ai toujours trouvé ça sympa. Quand j’étais entraîneur de Toulon, je me souviens encore des demi-finales à Rennes (2016). C’était fabuleux de voir les supporters des quatre équipes se mélanger dans la ville pendant deux jours. C’est l’ambiance du rugby qui met en valeur les forces vives d’un territoire.
Ce sont aussi ces forces vives qui ont encouragé de grandes sélections à choisir la région pour camps de base lors du Mondial 2023 ?
L’Afrique du Sud à Toulon, l’Uruguay à Avignon, l’Ecosse à Nice, l’Australie et l’équipe de France feront également un passage sur Nice... C’est une région qui a toujours été prisée. On sait très bien qu’en 2016 les NéoZélandais voulaient s’installer là, d’ailleurs ils l’ont fait. Quand on parle de la France, on parle bien sûr beaucoup de ce territoire, c’est une évidence.
Clément Champoussin était très proche de signer un deuxième succès sur le World Tour après sa victoire d’étape sur la Vuelta l’an passé. Le Niçois a été battu, hier, à la photo-finish lors du sprint par l’Allemand Nico Denz (DSM) et termine deuxième de cette sixième étape montagneuse. L’écart sur la ligne était tellement infime que l’Allemand a dû attendre quelques minutes avant de pouvoir fêter cette victoire. Ce résultat est de bon augure pour Clément Champoussin, alors que son équipe AG2RCitroën doit annoncer jeudi prochain sa sélection pour le Tour de France. A 24 ans, le Niçois pourrait découvrir la Grande Boucle. Au général, Jakob Fuglsang (Israël-PT) garde le maillot jaune de leader, qu’il avait récupéré le matin au Russe Aleksandr Vlasov (Bora-Hangrohe), vainqueur de la 5e étape mais qui faisait partie des trente coureurs positifs à la Covid, et donc non-partants hier.
‘‘ La Coupe du monde 2023 ? C’est déjà une réussite ”