Au moins 1,5 milliard d’euros de travaux nécessaires en France
« Le matériel utilisé pour détecter les fuites coûte cher », souligne un responsable de Veolia.
Dans une enquête intitulée « Eau, le grand gaspillage » et parue en 2012, 60 millions de consommateurs soulignait les difficultés à mobiliser les élus. Il existe «un écart entre la conscience que nos élus ont de l’importance du service public de l’eau et le niveau d’engagement réel pour la préservation de son fonctionnement », écrivait le magazine. Celui-ci estimait à entre 1,5 et 2 milliards d’euros par an la somme nécessaire à la réalisation des travaux sur les canalisations en France pour remettre le réseau en l’état.
« Plus les élus attendent, plus la situation s’aggrave et plus grand est le risque de devoir agir dans l’urgence, d’endetter la collectivité et d’augmenter fortement la facture des usagers », précisait-il encore.
Mutualiser les moyens entre communes
Comment travailler plus efficacement et réduire les écarts et inégalités entre communes aux moyens disparates ? « A un moment, l’opérateur ne peut pas tout faire s’il n’y a pas d’investissements », constate Gilles Piazza, responsable Veolia du périmètre Menton. « Le matériel utilisé pour détecter les fuites, comme les “loggers”, coûte cher. »
Pourtant, certains territoires se sont mobilisés pour trouver des solutions. En Vendée, par exemple, pour faire face aux coûts, les communes se sont regroupées pour mutualiser leurs moyens. « Cette mutualisation a permis de lancer un plan ambitieux de renouvellement du réseau d’eau potable, sans augmentation du prix de l’eau », constatait 60 millions de consommateurs.
Plus efficaces, les communes ainsi regroupées ont réussi à faire remplacer les branchements en plomb et réduire largement les fuites, malgré la bureaucratie. Enfin, en harmonisant le prix du mètre cube, les communes les plus pauvres n’ont pas à facturer plus cher à leurs administrés.