1re : Ciotti (LR) s’offre un 4e mandat sur un plateau
La première circonscription ne passera pas dans le giron de la majorité présidentielle. Christian Estrosi en avait rêvé mais Graig Monetti a échoué, malgré une campagne dynamique...
Éric Ciotti signe pour un quatrième mandat. Avec 56,44 %, il fait même un peu mieux qu’en 2017 alors qu’il affrontait déjà une marcheuse, Caroline ReversoMeinietti. Il avait alors récolté 56,2 % des suffrages. En 2007 et 2012, il avait plié la partie avec plus de 60 % des voix.
Un peu mieux qu’en 2017
Le député Les Républicains, qui n’a jamais vraiment été en danger sur des terres qu’il laboure depuis 2007, sauve donc son siège et rempile pour cinq ans. Mais il est, en revanche, assuré de ne plus être questeur de l’Assemblée nationale. Éric Ciotti avait été élu en janvier 2018, alors que Les Républicains était le principal groupe d’opposition à Emmanuel Macron.
Cette nouvelle victoire, il devrait s’en servir, nationalement, pour être l’un des piliers de la reconstruction de la droite en France. Lui qui, en décembre dernier, remportait le premier tour de la primaire LR avec 25,59 %, en imposant sa ligne très droitière, avant de se faire coiffer au poteau par Valérie Pécresse au second tour. Mais, le député LR va aussi en profiter pour préparer la future échéance... locale. Les municipales de 2026 à Nice. En 2020, Éric Ciotti avait renoncé à se présenter face à Christian Estrosi, quelques mois seulement avant le début de la campagne. Et il l’avait toujours amèrement regretté.
Monetti, la victoire de la notoriété
Quant à Graig Monetti, certes battu, il remporte la bataille de la com’. De quasi-inconnu il y a quelques semaines, l’adjoint à la Jeunesse, à la Cohésion sociale et à l’Insertion professionnelle d’Estrosi, ex-chef de cabinet de l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, peut se targuer, désormais, d’une belle notoriété. Le jeune macroniste a tenu tête au titan du port. De 25,9 % au premier tour, il gagne près de 20 points. Graig Monetti a su, entre les deux tours, convaincre une partie des électeurs de la Nupes (20,42 % au 1er tour), qu’il était certes de « droite », ce que lui renie Ciotti, mais qu’il était d’une droite «sociale » et « ouverte », tournée vers la transition écologique. Ça a porté. Mais pas assez. Ce n’était que son premier mot, pas le dernier. Déjà madré, il a compris : « J’ai entendu l’expression des Niçoises et des Niçois. Je vais y travailler, y réfléchir et continuer l’histoire »...