« Un vrai groupe de militants s’est créé »
Devant la mairie, Estrosi rend hommage aux candidats de la majorité municipale
Christian Estrosi était entouré, hier soir, des trois candidats niçois.
La soirée aurait pu être plus belle. Plus festive. Elle ne le sera qu’en partie pour Christian Estrosi et son équipe, mobilisée, hier soir, autour de ses trois candidats : la députée sortante non réélue dans la 5e circonscription, Marine Brenier, le jeune Graig Monetti, qui a perdu face à Eric Ciotti dans la 1re circonscription, et Philippe
Pradal, dans la 3e circonscription.
Le seul des candidats portés par le maire de Nice à entrer à l’Assemblée nationale. Et c’est d’ailleurs lui qui prend la parole le premier – en attendant l’arrivée du maire –, devant la mairie, où rendez-vous est finalement donné pour l’annonce des résultats.
Pour Philippe Pradal c’est un « sentiment partagé ce soir. Un peu de joie et beaucoup de peine mais surtout, ce soir, un grand sentiment de fierté pour votre action à tous, votre soutien, pour l’énergie que vous avez mise pour les candidats qui sont sur ce podium. »
« La vie politique connaît ses moments d’injustice où on fait tout ce qu’on doit faire et puis il y a des mouvements qu’on ne comprend pas et qui viennent nous frapper, poset-il. Mais on ne peut pas s’arrêter là. Il y a un moment particulier que nous vivons ce soir mais il ne doit en aucun cas nous laisser de l’amertume, nous décourager. Le combat doit recommencer dès ce soir. »
Difficile d’avoir le sourire en ce dimanche soir à la permanence de la député sortante, Marine Brenier, avenue de la Californie, à Nice. Il est 21 heures. À la télé, Eric Ciotti annonce sa réélection depuis sa permanence sur le port de Nice. À ses côtés, tout sourire, Christelle d’Intorni. La maire Les Républicains de Rimplas vient, paraîtil, de ravir le siège de députée de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes à sa rivale, Marine Brenier.
Plus à l’ouest, les visages des proches collaborateurs de l’élue niçoise se crispent. « Il y a 4600 voix d’écart, ça devient tendu », souffle-t-on. « C’est beaucoup mais faisable », lance, optimiste, un militant. Autour de lui pourtant, ils semblent peu nombreux à y croire. Et les cris de joie du premier tour sont loin. « Entre les deux tours, on a fait le job. 30000 lettres ont été déposées dans les boîtes aux lettres en trois jours. Les militants se sont investis jour et nuit, relate son attachée parlementaire à Paris. Et contrairement à ce qu’on dit, ce n’est pas la machine Estrosi qui a fonctionné : il y a un vrai groupe de militants qui s’est créé et s’est mobilisé autour de Marine. »
Et cet esprit combatif que le maire de Nice a aussi voulu mettre en avant. Fier de son territoire « qui fait honneur à notre pays ». Fier de ses candidats « de la majorité municipale » qui ont tenu, «faceà toutes les compromissions ». Rendant, tour à tour « hommage
au formidable travail parlementaire de Marine Brenier pendant six ans » ,à Graig Monetti « la révélation de cette campagne » et son « formidable adjoint Philippe Pradal élu député ».