« J’ai dû faire un choix pour rester en vie et je suis redescendu dehors »
Sur la terrasse extérieure du Maya Jah, un restaurant de l’avenue PrincesseGrace reconverti en lieu de prise en charge des blessés, Gwenael Barbier inhale de grandes bouffées d’oxygène. Ce Niçois de 31 ans, maître-nageur sauveteur dans cette résidence accolée à la Villa Sauber, est l’un des premiers à avoir pénétré dans les lieux envahis de fumée. « J’ai effectué des premières reconnaissances pour prévenir les gens du premier étage. Mais le rideau de fumée était tel que je suis redescendu pour me tremper dans la piscine et placé sur moi une housse de matelas de transat afin de me protéger, confiait, hier, celui qui est aussi sapeur-pompier volontaire. La fumée était si basse que j’ai dû ramper pour toquer aux portes. Mais après, j’ai dû faire un choix pour rester en vie et je suis redescendu. C’est un miracle qu’aucun résident ne soit gravement blessé ».
« L’alarme n’a pas fonctionné »
« On a eu un coup de téléphone de la réception pour nous avertir. L’alarme n’a pas fonctionné, confie une autre personne de la résidence, passablement énervée. En descendant dans l’escalier, il y avait beaucoup trop de fumées. Les pompiers nous ont dit de remonter au deuxième étage, puis ils nous ont sortis de la résidence avec un masque d’oxygène ou un vêtement sur le visage. »
Le personnel du Maya Jah aux petits soins
Pendant toute l’intervention, le personnel du Maya Jah s’est démené, logistiquement, en apportant de quoi s’abreuver et se restaurer aux personnes blessées mais aussi aux sapeurs-pompiers monégasques, progressivement désengagés après avoir courageusement lutté contre les flammes.
Le visage noirci, les soldats du feu ont pu se réhydrater et reprendre des forces tout en étant auscultés par les médecins du SMUR pour vérifier leurs taux d’oxygène et de monoxyde de carbone.