Bacon, haute gastronomie
Inarrêtable en un-contre-un, le transfuge de la NBA a été un combattant essentiel.
Si toute la Roca Team a su faire parler sa force de frappe, il ressort tout de même des individualités, comme une saveur avec plus de goût que les autres. Ce troisième quart-temps de Dwayne Bacon est l’un des tournants de la rencontre : l’ailier US prend les choses en main et inscrit 9 de ses 19 points en trois minutes, dont 7 pions de suite, tandis que l’ASVEL reste muette. Lay-up acrobatique, tir à 3-points, fadeaway, le Floridien cuisine un à un ses adversaires, avant de saler l’addition avec un stepback et un roulement sur le cercle favorable, que seuls les protégés des dieux du basket se voient accorder.
Mort de faim
Après quelques mauvais choix balle en main en première mi-temps, le scoreur pur ne s’est pas affolé : « Comme sur les autres matchs de la série, l’ASVEL a resserré la défense quand j’avais la balle. Je suis resté concentré sur ce que je sais faire et j’ai laissé le jeu venir à moi. Quand l’étincelle est venue, j’ai voulu l’exploiter au maximum. »
Dwayne Bacon : un match copieux servi show !
À 8/13 au shoot, DB a fait dans l’efficacité, en allant chercher ses spots à midistance, et en brillant dans la gestion de ballons difficiles à assumer, aux côtés d’un Mike James en mode distributeur. Avant tout porté vers l’attaque, scoreur et parfois croqueur, Bacon n’en reste pas moins un besogneux, pour qui la défense (en particulier sur Okobo) est primordiale. « À l’arrivée, ce sont les « stops » qui nous font gagner des matchs », affirme le #8. « Dans chaque équipe, il y a des joueurs capables de marquer quand ils le veulent. Alors la victoire se joue surtout sur la manière dont on arrive à ralentir ces gars. »
Avec lui, le cliché du joueur NBA qui joue en marchant est démonté. Passé entre autres par les Hornets de Charlotte et le Magic d’Orlando, voilà l’ailier qui occupe un rôle central au sein de cet effectif monégasque. Celui qui a pris pour habitude de régaler Gaston-Médecin avec ses tirs clutch et ses énormes dunks sait ce que représente ce sacre de champion de France pour Monaco.
« Aller chercher ce titre est vraiment important, pour l’équipe comme pour moi. Je sais à quel point ce premier sacre compte pour le club, après les échecs ces dernières années. Alors pour l’emporter à la maison mercredi, comptez sur moi pour donner tout ce que j’ai, et même plus ! »
Le Prince Albert dans sa loge, le président de l’ASVEL, Tony Parker, assis derrière le banc de son équipe, aux côtés du rappeur Joey Starr.. Les personnalités étaient au rendez-vous de la finale, sans oublier la présence de David Lee, l’ancien joueur des Knicks de New York et des Golden State.