Monaco-Matin

Quels noms pour quels lieux ?

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C’est acté, l’extension en mer portera le nom Mareterra, éponyme de l’avenue qui traversera le quartier. Pour les lieux publics, le souverain a fait le choix de rendre hommage à sa famille : la piscine sera la piscine Princesse Charlène ; la longue promenade littorale baptisée du nom du prince Jacques. Et la place haute sera la place Princesse Gabriella. C’est à cet endroit que sera aussi réinstallé­e la sculpture monumental­e d’Alexander Calder acquise par le prince Rainier et la princesse Grace en 1966, longtemps placée devant le Hall du Centenaire. Et oubliée depuis quelques années. La fondation Calder a retrouvé les couleurs originales de la sculpture en cours de restaurati­on qui sera posée sur un vaste miroir d’eau et entourée d’un banc – voulu par le souverain – invitant à la détente dans cet espace paisible.

Le Renzo, hommage à Piano

Non loin de là, le port de quinze anneaux sera le « Petit Portier ». Un espace dominé par la silhouette du Renzo, le plus vaste immeuble du complexe, étendard du projet dessiné par l’architecte italien star, Renzo Piano. C’est pourquoi le groupement a choisi de donner son prénom à l’immeuble. Pas une mince affaire, car il n’a jamais donné son nom à aucun bâtiment qu’il a dessiné. Mais l’architecte a accepté la propositio­n, initialeme­nt en demandant que l’immeuble porte son prénom complet, Lorenzo.

« Mais le Lorenzo, commercial­ement, c’était compliqué », a confié hier matin Guy-Thomas Levy-Soussan aux invités de la JCEM.

« Quelques jours plus tard, j’étais en audience avec le souverain et alors que je coupe toujours mon téléphone, Renzo Piano m’appelle. Je lui lance alors que je viens d’annoncer au souverain qu’il avait accepté que l’immeuble s’appelle Le Renzo et que le souverain voulait le remercier, en tendant le téléphone au souverain ». La petite histoire s’achève ainsi, par ce tour de passe-passe avec l’assentimen­t princier pour rester sur Renzo et pas Lorenzo. «Cecidit , plaide GuyThomas Levy-Soussan, quelques jours après, Renzo Piano m’a rappelé pour me dire qu’il était fier que l’immeuble porte son prénom et que du coup, il se sentait obligé de faire quelques modificati­ons sur les plans. Et ça les maîtres d’oeuvre et d’ouvrage n’aiment jamais ».

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