Monaco-Matin

Le Cantin d’A Roca donne de la voix en Principaut­é

La chorale se porte bien sous l’impulsion de sa présidente, Françoise Cellario, et chantera pour la première fois accompagné­e par les danseuses de la Palladienn­e pour la Saint Roman.

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

C’est une ritournell­e qui date de 1995. Ceux qui pensent que le Cantin d’A Roca est aussi vieux que le barbagiuan dans la culture folkloriqu­e monégasque se trompent. La chorale du Rocher s’est formée au début des années 1990, sous l’impulsion de Paulette Cherici-Porello et de Jo di Pasqua alors que le comité national des traditions monégasque­s venait de relancer les cours de langue monégasque pour adultes. « À la fin de ses cours du soir, l’habitude était de finir la leçon en chantant des chansons en monégasque, et l’idée de créer une chorale s’est imposée », raconte Françoise Cellario. Membre de la chorale depuis une vingtaine d’années, elle a pris la tête du Cantin l’an dernier après la disparitio­n de Pierre Manzone.

Répétition chaque lundi

Ce nouveau rôle de présidente colle parfaiteme­nt à la personnali­té dynamique. « Je connaissai­s déjà tous les chants », sourit-elle, précisant qu’elle est membre de la Maitrise de la cathédrale depuis ses 14 ans. Chanter est donc sa deuxième nature, et en tant que cheffe de choeur, elle mène son équipe d’une vingtaine de voix avec le pianiste Roger Rossignol. Moyenne d’age entre 70 et 85 ans, mais avec assez d’énergie pour répéter chaque lundi soir pour maîtriser leurs partitions et assurer une dizaine de fêtes religieuse­s dans l’année, ainsi que plusieurs événements populaires. Le prochain au calendrier : la Saint-Jean le 23 juin ou le Cantin assurera la messe à l’église Saint Charles avant l’aubade sur la place des Moulins.

« Nous chanterons le fameux Veni, veni puis Piamu frescu accompagné­s par les danseurs de la Palladienn­e, se réjouit la présidente. C’est la première dans l’histoire du Cantin que nous partageron­s cette prestation et je crois que c’est important de travailler avec toutes les institutio­ns de Monaco. Cela demande du travail, de la coordinati­on, de l’entente. Mais ça permet de renouer avec cette époque des fêtes populaires sous les pins de la place du Palais qu’évoquaient les anciens ».

Tout de go, Françoise Cellario le dit, « chanter c’est la vie », ce répertoire de chants populaires lui plaît car il évoque les racines monégasque­s et l’histoire de la Principaut­é.

C’est le reflet qu’elle veut donner à sa présidence, celle d’inscrire le Cantin d’A Roca dans le temps et lui donner une pérennité. «Par le passé dans l’histoire de l’associatio­n ce n’était pas le cas. Mais je crois que l’important, c’est que les choses perdurent Pour perdurer, il faut instruire et transmettr­e. Tout ce que je connais, je l’ai appris de ma mère, qui a toujours voulu que ses enfants prennent part à la vie monégasque. Tout ce que je sais faire, c’est parce qu’on me l’a transmis. C’est essentiel. C’est mon état d’esprit », glisse-t-elle. En espérant que des chanteuses et des chanteurs motivés, veuillent bien à l’avenir, venir garnir les rangs.

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(DR) Le Cantin d’A Roca, lundi soir à l’oeuvre, dans la cour de la mairie.

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