Cauchemar en cuisine
C’est un leitmotiv qui revient depuis dimanche soir : les Français en ont marre de la tambouille électorale. Même si les politiques s’en défendent et pointent chacun du doigt le camp adverse, les petits « accords » salés-sucrés entre (faux) amis- ennemis semblent rester sur l’estomac des citoyens. Et pourtant. En choisissant une Assemblée aussi panachée et en privant la macronie d’une majorité absolue, les électeurs n’ont pas fini d’observer leurs élus aux fourneaux. Et à couteaux tirés. Au premier chef : les représentants d’Ensemble !, qui, selon leurs propres dires, devront nouer des alliances... à la carte selon les textes de loi qu’ils voudront présenter. Un véritable cauchemar en cuisine. Arrivée en tête des suffrages, la majorité présidentielle désormais relative se retrouve grande perdante de ces législatives aux résultats hors-norme, et pourrait, rapidement, pédaler dans la semoule. Dès lors, vers quels (pseudo-) alliés se tourner ? Les Républicains, qui ont rappelé qu’ils étaient bel et bien dans l’opposition, mais seraient prêts à « aider » sur certaines réformes comme la retraite à 65 ans ? La Nupes version douce, façon Olivier Faure, qui assure qu’il votera les lois en faveur du pouvoir d’achat si elles correspondent aux propositions de la gauche ? Et pourquoi pas le Rassemblement national, comme l’a évoqué sur le plateau de Ccesoir sur France 5 la députée Renaissance (ex-En marche) Céline Calvez, provoquant un tollé des forces politiques hors RN ?
Plusieurs mariages de saveurs – même si le dernier a vite tourné au vinaigre – auxquels pourraient être adjuvés l’emploi de l’article 49.3 de la Constitution ou encore l’organisation de référendums. Sacrée ratatouille en perspective dans les arrièrecuisines d’un pouvoir largement affaibli. Et pour qui même Philippe Etchebest
(1) ne paraît pas pouvoir être d’un grand secours.
1. Le chef qui vole à la rescousse de restaurants en grande difficulté dans l’émission de M6, Cauchemar en cuisine.
« Les électeurs n’ont pas fini d’observer leurs élus aux fourneaux. Et à couteaux tirés. »