Monaco-Matin

« Je ne peux pas imaginer qu’il n’y ait pas une révolte et un coup d’éclat de la part de la Roca Team »

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Au micro de Monaco-Info ,ilavait commenté la folle épopée de la Roca Team en EuroLeague, stoppée dans la fournaise de l’Olympiakos. David Cozette, ancien journalist­e sportif reconverti dans l’hôtellerie, était ce mercredi à GastonMéde­cin pour le match 4 face à l’ASVEL. Il nous livre son analyse avant le match décisif à Villeurban­ne.

Votre analyse sur ces quatre matchs de finale face à l’ASVEL ?

Ils sont à l’image de la Roca Team cette saison, c’est-à-dire des hauts très hauts et des bas très bas. Elle est imprévisib­le. Quand on s’attend au pire on a le meilleur, et vice-versa. Cela arrive très souvent que sur de longues séries comme celle-ci, la vérité d’un jour ne soit jamais celle du lendemain. Il y a souvent de gros écarts dans un sens ou dans un autre. L’histoire du basket regorge de retourneme­nts de situation.

Ce match 4 a beaucoup surpris. Le contexte était idéal. Le titre pouvait être fêté à la maison. Tout le monde a peutêtre oublié qu’il fallait jouer un match et partir à la guerre.

Comment expliquer ces trous d’air ?

Ce mercredi soir, le manque de collectif était criant. C’était caricatura­l en fin de match : on voyait Mike James et Dwayne Bacon enchaîner les paniers, seuls contre le reste du monde. Ils ne pouvaient pas gagner sans jeu d’équipe.

D’un autre côté, Mike James a, à lui tout seul, qualifié son équipe contre Strasbourg. Sans lui, à l’heure actuelle, elle serait déjà en vacances. Cette saison, ils ont gagné plein de matchs comme ça. Cette équipe monégasque bouleverse nos repères de basket. Mais face à l’ASVEL, ce mercredi, ça n’a pas suffi.

Le spectre des finales perdues peut-il jouer sur le mental des joueurs ?

Je ne pense pas. Quand on est capable, dans l’enfer de l’Olympiakos, d’être à deux doigts de gagner un match 5 d’EuroLeague, on doit être capable d’en remporter un de partout, et donc à l’Astroball face à une équipe de son niveau. Ce sont des compétiteu­rs. La Roca Team est une équipe qui fonctionne tellement à l’orgueil car son leader emblématiq­ue est un joueur très orgueilleu­x. Le fait qu’ils aient été blessés avec la défaite devant leur public, je ne peux pas imaginer qu’il n’y ait pas une révolte et un coup d’éclat de leur part. S’ils arrivent à se retrouver ensemble et à jouer sur cet aspect orgueil blessés, ils en sont capables.

Vous avez assisté au match 4 à GastonMéde­cin. Votre regard sur l’ambiance dans cette salle ?

Au coup d’envoi et lors des premières actions, je n’avais jamais connu une telle ferveur ici, même lors des anciennes finales de championna­t de France jouées par Monaco.

On sentait les gens à cran et passionnés. Malheureus­ement, c’est vite retombé.

Que faudra-t-il de plus à la Roca Team, la saison prochaine, pour performer davantage ?

Que Mike James amène son pote Kevin Durant (rires). Même avec un coach de talent qui continue, Sasa Obradovic, même si l’équipe est renforcée par de forts joueurs d’EuroLeague, il ne faudrait pas penser que le final four en EuroLeague est déjà assuré. Il faudra une alchimie. La saison écoulée a été irréelle et marquée d’exploits. Je ne le souhaite pas, mais ce ne sera peut-être pas automatiqu­e l’année prochaine.

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