Il s’endort dans le TER et se fait arrêter à son réveil à Monaco
Combien de fois les trajets en train ont été propices aux risques de somnolence de voyageurs sur leurs sièges ! Et quelquefois, il faut s’attendre au pire, comme un réveil brusque si l’on est un resquilleur occasionnel de la SNCF ! L’affaire évoquée devant le tribunal correctionnel a d’ailleurs révélé un enchaînement de tourments pour un jeune français. Le 5 janvier dernier, au cours d’un contrôle sur le TER parti de la gare de Menton, il est en train de roupiller et surtout dépourvu de titre de transport.
L’agent vérificateur l’oblige de descendre à la prochaine station ferroviaire : c’est Monaco. Suspecté cette fois par les policiers monégasques sur le quai de la gare pour son allure, l’individu de 20 ans, sans profession, est en possession de 5 grammes de résine de cannabis.
A l’issue de sa garde à vue, il s’est retrouvé avec une comparution devant le tribunal correctionnel pour détention et importation de stupéfiants. L’énergumène, évidemment, n’a pas fait le déplacement pour se présenter à l’audience...
Un casier judiciaire bien rempli
Sa mésaventure, rapportée avec humour par le président Florestan Bellinzona (*), a entraîné des conséquences prévisibles. Initialement, le personnage, en partance de Cannes, devait se rendre à Nice. Mais les oscillations langoureuses du wagon pendant le trajet l’ont endormi. Même si ce n’est pas l’endroit idéal pour faire un petit somme, quand le voyageur se réveille en sursaut, il est au terminus de la Cité des citrons. Sans le moindre argent pour acheter un billet afin de retourner dans l’agglomération niçoise, il tente de frauder. Surpris par un agent de la compagnie ferroviaire sur le trajet, il est invité promptement à descendre à la prochaine station...
Son casier judiciaire, agrémenté de six mentions pour conduite sans permis, violences, destruction de bien, violences avec arme, offre de drogue, influera sur les réquisitions du parquet. « Le fait de descendre à Monaco et comme il a traversé une frontière, a déclaré le premier substitut Valérie Sagné, le prévenu se retrouve avec une infraction pour trafic de stupéfiants. Vous prononcerez une sanction d’un mois de prison ferme. » Le tribunal a préféré frapper au portefeuille avec une amende de 500 euros.