« J’ai envie de faire vibrer les gens et de les emmener quelque part »

Bénédicte Sire, comédienne, réalisatrice et guide de balades

Comédienne et réalisatrice, Bénédicte Sire s’est lancée dans les balades urbaines il y a une dizaine d’années, à Marseille, où elle vit depuis 25 ans. Un travail qui la passionne et qu’elle partage aujourd’hui avec les Mentonnais.

D’où vous est venue l’idée de ces balades urbaines ?

C’est le développement d’une carrière de vie. J’étais comédienne et je n’en pouvais plus d’être dans le désir de l’autre, d’attendre qu’on me choisisse.

Donc suite à cela j’ai fait une formation de réalisation de filmsdocumentaires et j’en ai fait un certain nombre sur des sujets d’art. Ces films sont des portraits de personnes portées par la passion et dans les témoignages, j’ai de très grands historiens et bricoleurs, qui parlent de leur village et de ce qui s’y passent. C’est sur ce principe-là, que j’ai décidé de continuer. J’ai envie de faire vibrer les gens et de les emmener quelque part. Pour cela, je les guide dans une espèce de voyage, dans la ville. Une ville qu’on peut connaître, mais qu’on aborde différemment de cette façon.

Depuis combien de temps faites-vous cela ?

Cela fait une dizaine d’années. Les premières ont commencé à Marseille. Puis j’en ai fait à Paris, puis en 2017 j’ai commencé à Beausoleil. Et, petit à petit, j’ai mélangé deux projets. L’un qui porte sur des récits de vie et l’autre qui était de raconter et de faire goûter un territoire.

Vous mettez trois mois pour former vos balades. Comment cela s’est passé pour Menton ?

Il fallait que je comprenne comment cette ville fonctionne, en dehors des touristes ou des hivernants. Puis, pour la balade gourmande, je devais savoir comment les gens y mangent, ce qu’ils achètent, etc. Donc cela a pris du temps, il y a eu des rebondissements, et c’est comme cela que petit à petit la balade a pu se construire.

Vous venez de réaliser un essai pour chacune des balades, avec les partenaires du projet. Qu’en avez-vous pensé ?

Cela s’est plutôt bien passé, je suis contente. Mais je pense que pour les prochaines, je vais raccourcir le temps, car on est arrivé un peu tard au marché des Halles. Et pour l’instant, les commerçants ne sont pas totalement habitués, mais après cela sera plus fluide.