Monaco-Matin

« Arnaud sera le favori »

La Groupama-FDJ aura la pancarte demain. Avec Arnaud Démare, elle possède le meilleur sprinteur tricolore. Le Vençois Rudy Molard va aider son coéquipier à décrocher un 4e titre.

- L’an passé Rudy Molard (à g.) avait terminé ROMAIN LARONCHE

L’an passé, Rudy Molard était passé proche du titre sous le déluge à Epinal. Seul Rémi Cavagna, parti à 14 km de l’arrivée, avait réussi à le devancer. Demain, le grimpeur vençois n’aura pas la même chance de jouer les premiers rôles. Le parcours autour de Cholet est taillé pour les sprinteurs et la Groupama-FDJ aligne Arnaud Démare. Le triple champion de France, qui sort d’un Giro plein (trois victoires d’étapes et le maillot de meilleur sprinteur), sera l’immense favori.

Que reste-t-il des championna­ts de France 2021 ?

Surtout de la déception car c’était une belle occasion manquée. Quand on termine deuxième, on se dit toujours qu’on aurait pu faire autrement. Cavagna a attaqué sous la pluie, au moment du ravito et a rapidement fait un écart, c’est frustrant.

Je me dis qu’il y aura peutêtre une autre occasion. Pas cette année car c’est taillé pour les sprinteurs, mais l’an prochain (dans le Nord) ou dans deux ans (dans la Manche) où ce sera plus à ma convenance.

Cette année, le parcours semble parfait pour Arnaud Démare ?

Il y a 2500 mètres de dénivelé pour 240 kilomètres, c’est-à-dire rien du tout. Avec sa forme du moment, la confiance emmagasiné­e sur le Giro, Arnaud sera le favori. On s’attend à un sprint mais ça reste un championna­t, urbain, sinueux, où tout peut se passer. J’espère qu’il fera chaud, ça en calmera certains.

En cas de victoire, il entrerait dans l’histoire en rejoignant Jean Stablinski avec 4 succès...

C’est une motivation supplément­aire, mais l’équipe veut surtout récupérer ce maillot. On s’est loupé l’an passé, mais c’est une course qui nous réussit bien (quatre victoires sur les six dernières années). A titre 2e

des championna­ts de France, battu par Rémi Cavagna.

personnel, je n’aurai pas grand-chose à jouer, si ce n’est accompagne­r des attaques de puncheurs.

Avez-vous été surpris par son Giro ?

Oui et non. Non, car j’avais vu sa performanc­e sur Milan-Sanremo où il avait été capable de suivre les meilleurs dans le Poggio. Je n’étais pas inquiet sur sa condition et on connaît le talent de sprinteur d’Arnaud. Mais c’est sûr qu’il n’avait pas encore gagné depuis le début de saison et il ne débutait pas le Giro avec une grande confiance. Heureuseme­nt, il a gagné rapidement (4e étape), ce qui a enclenché une bonne dynamique et lancé l’équipe.

Vous vous présentere­z en belle forme, vu vos résultats du printemps...

J’ai passé un bon printemps après mes difficulté­s du début de saison (où il avait mis du temps à se remettre de la Covid). J’ai enchaîné quatre « top 10 », dont deux sur le World Tour (8e d’une étape sur le Tour du Pays basque et de la Flèche Wallonne). Sur la Flèche, j’égale ma meilleure performanc­e, tout en battant mon record dans l’ascension. Sur le Tour de Romandie, j’ai réussi à suivre les meilleurs grimpeurs sur l’étape qui totalisait plus de 4000 mètres de dénivelé. J’ai passé 17 jours en stage en altitude (à Tenerife) et j’ai bien travaillé pour David (Gaudu) sur le Dauphiné.

Comment qualifier le résultat de David Gaudu sur le Dauphiné (vainqueur d’une étape et 17e du général après avoir été 6e la veille de l’arrivée) : encouragea­nt ?

J’avais été surpris par son niveau en début de Dauphiné, d’autant qu’il

Absent du Tour : « Ça fait partie du jeu »

Rudy Molard s’est préparé méticuleus­ement pour arriver en forme le

1er juillet au départ du Tour à Copenhague.

Il n’a malheureus­ement pas été retenu dans la sélection Groupama-FDJ. « Je suis déçu, je prépare le Tour depuis un mois et demi, j’ai fait beaucoup de sacrifices pour être à mon meilleur niveau, tant sur l’entraîneme­nt avec des stages en altitude, que sur mon alimentati­on et l’hygiène de vie pour, finalement, ne pas être aligné. Je sais que c’est le jeu et que ça fait partie de mon sport. L’équipe souhaite jouer le classement général avec un objectif podium et il leur fallait beaucoup de rouleurs, d’où ma nonsélecti­on ».

‘‘ Le bilan de David Gaudu (sur le Dauphiné) est vraiment bon. ”

n’avait pas disputé de course par étapes depuis le Pays basque (début avril). Il a craqué lors de la dernière étape, mais il ne faut pas tout remettre en question non plus. Il a connu une mauvaise journée lors de l’étape la plus dure, avec une grosse chaleur, quand la Jumbo imposait un gros rythme. Mais le bilan est vraiment bon. Il s’est rassuré, il a passé une belle semaine.

Le podium du Tour est jouable pour lui ?

L’équipe jouera le général pour lui, c’est l’objectif.

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(Photo AFP)
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(DR)

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