Monaco-Matin

Plihon retrouve le sourire « Ce quart a la saveur d’une médaille »

- CHRISTOPHE­R ROUX C. R.

Pierre Plihon a remis les pendules à l’heure, vendredi, lors de la troisième manche de Coupe du monde de la saison, disputée à Paris et au château de Vincennes. L’archer niçois (19e mondial) s’est incliné en quarts de finale (6-5), face au Moldave et 30e mondial, Dan Olaru.

Huitième de finaliste sur les deux premières manches de Coupe du monde cette saison, à Antalya (Turquie) puis Gwangju (Corée du Sud), en avril et en mai, l’Azuréen de 32 ans avait ensuite manqué son championna­t d’Europe. Au début du mois, il avait été éliminé d’entrée à Munich (Allemagne). Et cette performanc­e avait fait naître quelques doutes chez lui.

Il a dompté Valladont en huitièmes

Il se dit toujours en rodage sur le plan technique et souhaite encore affiner sa relation avec le nouvel entraîneur en chef de l’équipe de France, le Coréen Oh Seon-Tek. Les deux hommes ne parlent pas la même langue, échangent à l’aide d’un traducteur, et le Tricolore n’a pas encore saisi toutes les attentes du technicien asiatique. Ce

Dans le doute après un championna­t d’Europe raté au début du mois, le Niçois s’est hissé en quarts de finale, vendredi dernier, à l’occasion de la Coupe du monde de Paris. Un résultat qui lui redonne confiance.

dernier a modifié beaucoup de choses dans la routine de Plihon et l’assimilati­on des détails prend du temps.

Reste qu’à Paris, sous les yeux de sa grand-mère qui vit à Nice et qui avait fait le déplacemen­t, le n°1 français a retrouvé des sensations. Malgré des qualificat­ions bouclées à la 86e place, jeudi au stade Charléty, et qui ne poussaient pas à l’optimisme. En huitièmes, il a notamment battu Jean-Charles Valladont (6-2), son compatriot­e et le vice-champion olympique de Rio (2016). Un garçon avec lequel il est licencié à l’Arc Club de Nîmes.

Pierre, malgré vos doutes, vous avez arraché ce quart. Comment l’expliquez-vous ?

Il y avait du vent et j’ai un tir puissant. J’ai joué et j’ai pris des risques. Ça a payé quand d’autres n’ont pas voulu en prendre. Je commence à trouver des choses techniquem­ent. Après l’Euro, j’ai passé beaucoup de temps sur le terrain d’entraîneme­nt. Ce quart, il a la saveur d’une médaille. J’ai accumulé un peu de confiance. Je le prends comme tel, même si on est encore loin d’un podium et qu’il reste beaucoup du boulot pour se rapprocher des meilleurs.

Où en est votre relation avec le coach Oh ?

Elle reste brumeuse, son message a du mal à passer, mais je sais que c’est ce qu’il me faut. Je suis persuadé que ça va dans la bonne direction. Même si la Direction technique nationale pourrait nous contraindr­e à venir nous entraîner quelques fois sur Paris. Ce que je vais avoir du mal à faire en bon provincial (il s’entraîne à Nîmes, NDLR). Pour l’instant, ça reste des bruits de couloir. Rien n’est vraiment défini.

Cette performanc­e pourrait vous amener à disputer la dernière manche de Coupe du monde à Medellin (Colombie, 18-24 juillet), puis la finale à Mexico (Mexique, 15-16 octobre)...

Mes deux huitièmes et mon quart pourraient me le permettre. Je suis 16e au classement de la Coupe du monde. Si je suis sélectionn­é à Medellin et que je fais un bon résultat, il est possible que je remonte au 8e ou 9e rang et que j’aille au Mexique où huit archers participer­ont à la finale.

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