Monaco-Matin

Valentin Joyeux, la passion du cheval dans la peau

Le championna­t de pur-sang arabe, qui sacre les plus beaux équidés de la race, s’est achevé hier au stade Rondelli. Rencontre avec Valentin Joyeux, maréchal-ferrant.

- NICOLAS DUBOSCQ

Le métier de maréchal-ferrant a encore de beaux jours devant lui ! Valentin Joyeux en est le témoignage vivant.

« Les chevaux ont une part importante dans ma vie ! C’est une réelle chance de pouvoir lier sa passion à son activité profession­nelle. C’est une passion que je partage également avec ma petite amie », souligne celui qui a assuré la fonction de « maréchal de garde » lors du 31e Championna­t du Pur-Sang Arabe de la Méditerran­ée et des Pays Arabes programmé ce week-end dans la Cité des citrons.

Une passion dès le plus jeune âge

Originaire de la région bordelaise, ce jeune homme âgé de 29 ans est tombé sous le charme de ce métier séculaire dès le plus jeune âge ! Une histoire qui remonte à l’époque où ses parents l’ont inscrit dans un centre équestre quand il avait 6 ans. « Je suis tombé amoureux des cheveux très vite », confiet-il.

Mais déjà un personnage lui avait tapé dans l’oeil et sortait du lot… C’était le maréchal-ferrant, évidemment ! Les années ont passé, la fascinatio­n et l’émerveille­ment ont laissé la place à une envie, une volonté… Celle d’en faire son métier. Il était alors âgé d’une dizaine d’années.

La suite, rien de plus logique ! Une orientatio­n post-3e qui l’a amené à passer un BEP maréchaler­ie, puis un CAP et pour finir un BPM. Ensuite tout s’est enchaîné ! À partir de là, direction Outre Manche pour celui qui voulait parfaire sa maîtrise de la langue de Shakespear­e. Une période très instructiv­e qui dura un an.

Un prologue pour une carrière qui, grâce à « une opportunit­é en or », s’ouvrit sur un chapitre de cinq ans aux Émirats.

Le pur-sang arabe, une race fiable et attachante

« Une grande chance » pour notre maréchal-ferrant alors âgé d’une vingtaine d’années. Une expérience de cinq ans qui lui a permis de découvrir toutes les composante­s de l’univers des chevaux arabes. Une race qu’il considère comme belle, polyvalent­e, endurante, fiable avec du caractère mais qui est très attachante.

2020 sera l’année du retour au pays et surtout celle de la création de sa propre entreprise dans sa région natale ! « Après une dizaine d’années d’expérience, je me suis senti de me lancer. Mon but est d’analyser, d’adapter ce dont a besoin le cheval car chaque cheval est unique. Chaque cheval est un client ! Mon rôle est donc de lui permettre d’atteindre le top du top ! »

Quand nous lui posons la question s’il sera maréchal-ferrant jusqu’à la retraite, sa réponse est honnête et sans détour : « Je compte bien finir ma carrière dans l’industrie du cheval mais pas forcément en tant que maréchal-ferrant. Mon envie serait de me diversifie­r dans les prochaines années… »

À n’en pas douter, la maréchaler­ie a encore de belles heures devant elle ! Et c’est grâce à des personnes comme Valentin…

 ?? (Photo N. D.) ?? Valentin nous présentant sa trousse d’urgence comprenant tout le matériel nécessaire pour apporter une réponse rapide à tous les soucis liés aux sabots du cheval.
(Photo N. D.) Valentin nous présentant sa trousse d’urgence comprenant tout le matériel nécessaire pour apporter une réponse rapide à tous les soucis liés aux sabots du cheval.

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