Monaco-Matin

Ivre et sans permis il défonce la barrière d’un parking

- JEAN-MARIE FIORUCCI Assesseurs : Florestan Bellinzona et Geneviève Vallar.

Les nuits ne semblent pas si paisibles dans les parkings publics de la Principaut­é. Vers 5 heures, un véhicule a quitté brusquemen­t le parc de stationnem­ent du quai Antoine-Ier en défonçant la barrière. Le gardien, affolé, a aussitôt prévenu les policiers qui ont interpellé le conducteur sur le boulevard Albert-Ier. Évidemment, le jeune homme au volant tenait une sacrée cuite.

Gardé à vue dans les locaux de la rue Suffren-Reymond, le chauffard a reconnu les faits. Il n’avait pas eu la patience d’attendre que le chef de parc lève l’obstacle afin d’autoriser la sortie de son véhicule. D’après l’automobili­ste, le mécanisme était défectueux. Il a dû sortir de l’habitacle afin de remonter suffisamme­nt la barrière avec ses bras pour pouvoir quitter les lieux.

« Un acte insensé »

« C’est une initiative fâcheuse, a démontré le président Jérôme Fougeras Lavergnoll­e. Elle a engendré d’importants dégâts matériels. Pour quelque 1 596 euros de réparation. Plus regrettabl­e encore, vous conduisiez sans permis, suspendu ! Vous êtes d’ailleurs coutumier de ce genre d’infraction : votre casier français mentionne trois condamnati­ons pour des faits identiques. »

À la barre, l’employé de commerce avoue une consommati­on

de verres de boissons alcoolisée­s bien au-delà de la limite appropriée. Sans pour autant faire état d’une addiction. Toutefois, le substitut Emmanuelle Carniello a trouvé pareil comporteme­nt assez grave. Jusqu’à brandir le spectre de l’incarcérat­ion. « Il faut supporter les conséquenc­es de votre acte insensé. Aujourd’hui, vous pourriez partir directemen­t en prison. Vous ne saisissez pas trop l’importance du délit. Non seulement vous avez dégradé un bien de l’État monégasque, mais vous n’avez même pas pris la peine d’essayer de réparer les dommages causés. Concernant la sanction, s’il n’est pas question d’une alcoolémie record, vos antécédent­s français ne plaident pas en votre faveur.

Je requiers, afin de vous mettre en garde pour une prochaine envie de prendre le volant ivre, une amende de 2 000 euros avec sursis, une contravent­ion à 45 euros et l’interdicti­on de conduire sur le territoire de la Principaut­é pendant dix-huit mois. » Sans avocat pour se défendre, le prévenu a été condamné par le tribunal à la peine pécuniaire réclamée par le ministère public. Mais il devra également s’acquitter de deux amendes de 500 euros chacune et il ne pourra plus conduire à Monaco pendant un an.

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 ?? (Illustrati­on C.D.) ?? Le ministère public a condamné l’automobili­ste à payer trois amendes pour un total de plus de 3 000€.
(Illustrati­on C.D.) Le ministère public a condamné l’automobili­ste à payer trois amendes pour un total de plus de 3 000€.

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