Ivre et sans permis il défonce la barrière d’un parking
Les nuits ne semblent pas si paisibles dans les parkings publics de la Principauté. Vers 5 heures, un véhicule a quitté brusquement le parc de stationnement du quai Antoine-Ier en défonçant la barrière. Le gardien, affolé, a aussitôt prévenu les policiers qui ont interpellé le conducteur sur le boulevard Albert-Ier. Évidemment, le jeune homme au volant tenait une sacrée cuite.
Gardé à vue dans les locaux de la rue Suffren-Reymond, le chauffard a reconnu les faits. Il n’avait pas eu la patience d’attendre que le chef de parc lève l’obstacle afin d’autoriser la sortie de son véhicule. D’après l’automobiliste, le mécanisme était défectueux. Il a dû sortir de l’habitacle afin de remonter suffisamment la barrière avec ses bras pour pouvoir quitter les lieux.
« Un acte insensé »
« C’est une initiative fâcheuse, a démontré le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Elle a engendré d’importants dégâts matériels. Pour quelque 1 596 euros de réparation. Plus regrettable encore, vous conduisiez sans permis, suspendu ! Vous êtes d’ailleurs coutumier de ce genre d’infraction : votre casier français mentionne trois condamnations pour des faits identiques. »
À la barre, l’employé de commerce avoue une consommation
de verres de boissons alcoolisées bien au-delà de la limite appropriée. Sans pour autant faire état d’une addiction. Toutefois, le substitut Emmanuelle Carniello a trouvé pareil comportement assez grave. Jusqu’à brandir le spectre de l’incarcération. « Il faut supporter les conséquences de votre acte insensé. Aujourd’hui, vous pourriez partir directement en prison. Vous ne saisissez pas trop l’importance du délit. Non seulement vous avez dégradé un bien de l’État monégasque, mais vous n’avez même pas pris la peine d’essayer de réparer les dommages causés. Concernant la sanction, s’il n’est pas question d’une alcoolémie record, vos antécédents français ne plaident pas en votre faveur.
Je requiers, afin de vous mettre en garde pour une prochaine envie de prendre le volant ivre, une amende de 2 000 euros avec sursis, une contravention à 45 euros et l’interdiction de conduire sur le territoire de la Principauté pendant dix-huit mois. » Sans avocat pour se défendre, le prévenu a été condamné par le tribunal à la peine pécuniaire réclamée par le ministère public. Mais il devra également s’acquitter de deux amendes de 500 euros chacune et il ne pourra plus conduire à Monaco pendant un an.
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