Ivre, il remonte l’avenue du Port en sens interdit
Il faut être singulièrement naïf pour s’étonner que l’on remonte, au volant de son véhicule, l’avenue du Port en sens interdit. Les panneaux rouges à barres centrales blanches ne sont-ils pas suffisamment visibles pour alerter l’automobiliste ? Certes, les circonstances sont un peu différentes quand on a passé la soirée du 28 avril dernier dans les établissements de la Darse sud à ingurgiter deux litres de bière et enchaîner les verres de vodka. Comment être parfaitement conscient quand le compteur affiche une alcoolémie de plus de 1 mg/l ? Des faits imputables à un chef de chantier qui ont soulevé l’indignation des magistrats du tribunal correctionnel.
« Heureusement... »
Le président Jérôme Fougeras Lavergnolle a décrit la scène. «Ilest2h30
(*) environ, quand un policier en ronde aperçoit le conducteur foncer vers la place d’Armes en remontant la voie strictement descendante. Il alerte ses collègues en faction au carrefour de la Condamine. Pourquoi boire autant ? Vous étiez un danger ! Heureusement, aucun véhicule empruntait cette voie principale pour rejoindre le boulevard Albert-Ier. Vous n’avez jamais été condamné... »
Le prévenu reconnaît ouvertement qu’il n’a jamais eu de problème avec la boisson jusqu’à ce jour d’avril. De son côté, le substitut Emmanuelle Carniello, ne lâchera pas la pression afin de convaincre et contraindre cet homme de 27 ans à se surveiller dans ses éventuelles prochaines beuveries.
« Vous risquiez de provoquer la mort »
« Avez-vous l’habitude de consommer autant d’alcool ? Car vous avez fait le choix de conduire et de vous comporter d’une manière dangereuse. Vous ne pouviez pas ignorer que vous risquiez de provoquer la mort cette nuit-là. Il faut vous dissuader de recommencer avec quinze jours d’emprisonnement avec sursis et de ne plus conduire en Principauté pour une période laissée à l’appréciation du tribunal. Sans oublier la contravention à 45 euros. »
Avant le retrait des juges pour délibérer,
« Vous étiez un danger ! », a rappelé le président.
le prévenu a plaidé l’utilité d’un véhicule afin de mener à bien ses fonctions et d’assurer ses déplacements dans les chantiers. Le tribunal a acquiescé sur l’absence d’interdiction pour éviter d’entraver toute activité professionnelle. Mais il a déclaré coupable le responsable de BTP avec une peine de dix jours avec sursis et la traditionnelle contravention.