Lessieux : l’homme tombé amoureux
Originaire de La Rochelle, le dessinateur, peintre et grand aquarelliste n’a pas manqué de clamer son amour pour le sud de la France (et plus particulièrement pour Menton) à travers ses oeuvres.
« Ernest Lessieux était très apprécié des Mentonnais car il savait mettre en avant la ville par le choix de ses couleurs. Lessieux peignait en pleine nature. Il passait des heures à se balader et à crapahuter sur les sentiers pour trouver le paysage idéal. Sa période mentonnaise correspond à sa maturité artistique », résumait dans nos colonnes Jean-Louis Caserio, responsable de la Société d’art et d’Histoire du Mentonnais. Déjà venu à plusieurs reprises sur la Côte il s’installe définitivement à Menton en 1897 – dans la maison Cerutti-Maori. Et donne des cours d’art pictural à la colonie anglaise.
« Son épouse avait une santé fragile et il cherchait une ville lumineuse avec un climat très doux. La beauté des paysages de Menton l’a convaincu. » À tel point qu’il y a finit ses jours en 1925, et qu’il y est enterré au cimetière du Trabuquet. Même si l’argent récolté au fil des ans lui avait permis d’acheter un domaine à l’île d’Oléron, auquel il était également très attaché. Serge Bernstamm, fils de Léopold, dira de lui : « Sa ligne primordiale de vie était : chercher, observer, regarder, travailler, produire sans défaillance, bien faire et… laisser dire. À 75 ans passés, il partait, dès l’éveil de l’astre-roi pour la mer, la vallée, la montagne parfois la plus lointaine, et ne rentrait guère qu’à la chute du jour, invariablement frais, dispos, de bonne humeur, l’appétit excité, rapportant immanquablement quelque saisissant croquis, quelque toile lumineuse. » Le Palais de Carnolès détient trentetrois de ses aquarelles.