Formule 1 : Charles Leclerc risque-t-il une nouvelle pénalité à Silverstone ?
Lors du dernier Grand Prix au Canada, Charles Leclerc a été contraint de s’élancer en course depuis la 19e position sur la grille. La raison, un problème de fiabilité qui avait déjà touché sa Ferrari juste avant le Grand Prix de Monaco, fin mai à Barcelone. Alors qu’il menait la course dans le 27e tour, le Monégasque avait commencé à perdre de la puissance en Catalogne. Un souci technique qui l’avait contraint à l’abandon. À Bakou, rebelote. Ferrari décide de réutiliser le moteur défaillant de Barcelone, et alors que le Monégasque mène facilement la course ses espoirs partent en fumée. « La motivation reste la même mais là, ça fait mal », confiait-il après cette nouvelle désillusion.
Pourquoi cette pénalité ?
Or, dans une logique de réduction des coûts amorcée depuis plusieurs années, les motoristes ne peuvent plus utiliser un nombre extravagant de blocs propulseurs sans conséquences sportives. Chaque voiture dispose pour l’ensemble de la saison d’une allocation d’éléments propulseurs défini par la FIA (Fédération International de l’Automobile). Elle comprend, 3 moteurs thermiques (MGU-H), 3 moteurs à énergie cinétique (MGU-K), 3 turbocompresseurs (TC), 2 batteries (ES) et 2 centrales de contrôle électronique (EC).
Si un pilote dépasse pour la première fois l’un de ces quotas sur l’ensemble des 22 courses de la saison, il écope d’une pénalité de dix positions sur la grille de départ. Ensuite en cas de récidive, une sanction de cinq places est appliquée à chaque nouveau changement hors quota. Pour éviter de subir des pénalités sur plusieurs Grands Prix, les écuries peuvent décider de cumuler plusieurs dépassements du contingent lors d’un même week-end. À ce moment-là, le pilote est automatiquement envoyé en fond de grille.
Au Canada, sachant qu’il fallait changer le moteur de Charles Leclerc, l’équipe Ferrari a décidé de faire monter plusieurs nouvelles pièces sur la monoplace du Monégasque. Cela dans l’optique d’éviter de subir d’autres pénalités sur un ou plusieurs GP d’ici la fin de la saison. Un choix salué par l’intéressé pensant « que c’était la meilleure décision à prendre », car la piste canadienne est réputée pour apporter plusieurs opportunités de dépassements. Une réputation qui s’est vérifiée en course puisque Charles Leclerc, parti de la 19e place, est parvenu à remonter jusqu’à la 5e place, limitant ainsi sa perte de points au championnat du monde sur le leader Max Verstappen.
Ce week-end en Angleterre, sur le mythique circuit de Silverstone – où le pilote Ferrari était passé proche de la victoire l’année passée –, Charles Leclerc devrait donc logiquement passer au travers des pénalités. Reste à espérer que Ferrari retrouve sa fiabilité du début de saison. Sans ça, la course au titre mondial pourrait s’avérer plus compliquée que prévu.