« La Principauté a une excellente image en Afrique »
Frédéric Geerts, président du Club des entrepreneurs monégasques en Afrique
C’est une première qui a réuni une bonne centaine de participants toute la journée d’hier au Yacht-club. Le Monaco Africa Day a réussi son pari. Celui de mettre en lumière des possibilités d’échanges économiques entre la Principauté et le contient africain. C’est toute la philosophie du Club des entrepreneurs monégasques en Afrique (CEMA) qui depuis huit ans tente de favoriser ces relations et envisage l’Afrique comme «unenjeu majeur pour l’avenir de l’Europe » .Àlatêtedececlub qui regroupe une vingtaine de sociétés monégasques actives dans 45 pays d’Afrique, Frédéric Geerts a orchestré cette journée de conférences et débats orientée sur les thèmes environnementaux et les opportunités du numérique. En rappelant que le continent africain regroupera
2 milliards d’habitants en 2050, dont la moitié auront moins de 25 ans.
Quels sont les enjeux de ce premier Monaco Africa Day?
D’abord c’est le résultat de l’action du CEMA. Nous avons commencé en club, grâce au soutien du gouvernement, du Monaco Economic Board et de la FEDEM, en proposant des rendez-vous réguliers. Cette fois, nous avons voulu créer l’événement, mettre en avant les attraits du continent africain que l’on fait découvrir aux sociétés monégasques. En faisant venir des acteurs exceptionnels du continent africain comme l’ex-Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, ou le directeur de l’institut congolais pour la conservation de la nature, Olivier Mushiete. Et tous ces gens de qualité sont venus à Monaco, sans doute car la Principauté a une excellente image en Afrique.
Une bonne image, en terme économique ?
Oui, car des sociétés dynamiques à Monaco travaillent très bien, avec beaucoup d’éthique sur le continent africain. Le gouvernement monégasque lui aussi est dynamique et attractif, notamment en termes de coopération. Tout cela donne matière à un Africa Day.
Et éventuellement, donner l’idée à des gens qui travaillent en Afrique de s’établir à Monaco parce que c’est une bonne base pour avoir des quartiers généraux, des bureaux de représentation et que l’accès aux capitales est difficile en Afrique.
Quels liens naturels existent en matière de business entre Monaco et certains pays d’Afrique ?
Il y en a beaucoup. Je crois que nous sommes compétents dans beaucoup de domaines : MRG dans le port et la logistique ; Mercure International dans la distribution ; Sonema dans les communications par satellite, Ascoma pour les assurances. Nous avons beaucoup de savoir-faire et de connaissances du continent. Un continent énorme de 54 pays face à une Principauté de 2 kilomètres carrés. Et notre volonté est d’échanger les contacts pour faire davantage de business en confiance, avec des opérateurs de qualité.
Le CEMA fête ses huit ans. Comment est-il né ?
L’idée nous l’avons eue à l’occasion d’un déplacement au Congo pour le Printemps des Arts, ou nous avions l’honneur d’avoir la princesse Caroline à nos côtés. J’avais proposé alors à plusieurs sociétés de se mettre ensemble pour créer un événement à Kinshasa. Et nous nous sommes dit qu’en joignant nos forces, on est meilleurs. Voilà comment est né ce club et aujourd’hui ce Monaco Africa Day, qui si c’est ressenti comme un besoin au niveau de nos membres et de nos partenaires, sera reconduit l’an prochain.