Monaco-Matin

Des Bik’air pour prendre le large à Roquebrune

Implantée à Menton depuis un an, la société de vélo électrique en libre-service s’installe désormais dans la ville voisine. Confirmant la volonté de la mairie de développer les transports doux.

- ALICE ROUSSELOT

Symbolique­ment, l’inaugurati­on du service Bik’air – du nom des vélos électrique­s en libre-service reconnaiss­ables à leur duo de couleurs suédoises – ne pouvait se faire ailleurs que sur la promenade du cap Martin, mardi midi. Car c’est là que la Ville de Roquebrune entend construire une voie verte où la petite reine sera… reine. Entouré de nombreux adjoints, d’employés de mairie, des services techniques et de la police municipale, le premier adjoint Jean-Louis Dedieu souligne qu’il y avait une logique à expériment­er ces séduisants deux-roues durant 6 mois (renouvelab­les) quand on sait que Menton s’y est mis il y a maintenant un an. Question de continuité.

Assurer une continuité sur tout le littoral

« La promenade du bord de mer est unique. Sur le plan de la beauté, bien sûr, mais aussi géographiq­uement », argue-t-il. Conscient que les cyclistes réguliers en voudraient plus, l’élu précise qu’un travail est mené en parallèle pour créer des pistes cyclables officielle­s sur le territoire de la commune, répondant à un certain nombre de normes. « On ne fait pas n’importe quoi, c’est pour cela qu’on prend un peu de temps… »

En attendant, les Bik’air permettron­t à tous – résidents comme touristes – de se déplacer aisément, grâce à une tarificati­on à la minute (0,15 euro la minute, soit 1,5€ pour un trajet moyen de 10 minutes) offrant une réelle flexibilit­é. Grâce à une autonomie évaluée à 70 km, aussi, bien que les côtes et la chaleur puissent réduire un peu les capacités énergétiqu­es de l’engin. Et grâce à des caractéris­tiques attrayante­s : des pneus increvable­s et une assistance électrique simple. «Des technicien­s en charge de la flotte réparent, collectent, changent les batteries. De sorte qu’il y ait toujours des vélos utilisable­s », glisse le responsabl­e de Bik’air, Nathan Cohen. Confiant sur le fait que cette nouvelle implantati­on sera un succès. Pour une société française déjà présente dans plus d’une dizaine de villes médianes du pays – dont la dernière en date n’est autre que Valbonne.

« Nous avons une base d’un millier d’utilisateu­rs à Menton et beaucoup d’entre eux attendaien­t que le service soit étendu à la ville voisine, alors je n’ai aucun doute que cela fonctionne­ra. »

Le jeune entreprene­ur indique que vingt-cinq Bik’air ont d’ores et déjà été déposés à Roquebrune. Vingt-cinq autres les rejoindron­t d’ici à deux semaines. « Il est possible de les récupérer ou de les déposer sur des zones de stationnem­ent identifiée­s dites ‘‘spot’’. Pour ce faire, on s’appuie sur les emplacemen­ts deux-roues existants. Les utilisateu­rs pourront, cela étant, les stationner où ils veulent dans la mesure du raisonnabl­e », ajoute-t-il. Des pénalités pourraient être appliquées en cas de mauvais stationnem­ent. Les premiers élus et agents de la Ville à avoir testé les bolides sont unanimes : ils fusent et sont agréables. Du côté de la société qui les exploite, on rappelle une règle de base : « Pensez à garder les mains sur les freins ! »

 ?? (Photos A.R.) ?? Les Bik’air ont pour intérêt d’être électrique­s, en libre-service, et sans borne. Mais réservés aux utilisateu­rs de plus de 16 ans. Le port du casque est vivement conseillé.
(Photos A.R.) Les Bik’air ont pour intérêt d’être électrique­s, en libre-service, et sans borne. Mais réservés aux utilisateu­rs de plus de 16 ans. Le port du casque est vivement conseillé.
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