Monaco-Matin

Les grandes dates du projet

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La voie rapide a été imaginée à la fin des années 50 par l’ingénieur Pierre Mathis. Chantier monumental, elle a été réalisée tronçon par tronçon à partir de 1962, sous la mandature de Jean Médecin. Elle ne comportait d’abord qu’une chaussée, où l’on circulait dans les deux sens, avant d’être doublée. La chaussée sud va dans le sens ouest-est, et la chaussée nord dans l’autre. Cette dernière a également connu différente­s phases et inaugurati­ons.

1986 : une idée de péage

Grand moment dans l’histoire de la voie rapide : le raccordeme­nt de l’ouest à l’est. Le 21 novembre 1986, Jacques Médecin, maire de Nice, inaugure la section centrale, qui relie le tunnel Malraux (ouvert en 1977) et le viaduc Saint-Philippe (achevé depuis 1982). 15 mois de travaux et 115 millions de francs (environ 31,4 millions d’euros) ont été nécessaire­s pour la réalisatio­n de ce tronçon aérien.

Tout n’est pas encore achevé. Dans le sens est-ouest, une bretelle de sortie vers le boulevard Grosso est en cours de constructi­on et une sortie vers Cimiez est étudiée. Ainsi qu’une éventuelle poursuite de la voie rapide vers la pénétrante du Paillon. Au milieu de tout ça, Jacques Médecin tente une idée : implanter un péage sur la voie rapide. Car le projet de raccordeme­nt avec l’A8 est déjà dans les esprits. À peine évoquée, cette idée de péage soulève un tollé et sera donc abandonnée.

Fin du projet initial en 2007

Dernière inaugurati­on en date : le doublement de la voie rapide entre Fabron et Saint-Augustin, en février 2007. Sous les yeux de Jacques Peyrat – alors maire de la ville – et de Christian Estrosi – président du conseil général des Alpes-Maritimes. Pour enfin achever le projet qu’avait imaginé Pierre Mathis.

2009 : qui va payer pour le tunnel ?

Depuis, les riverains demandent un tunnel de raccordeme­nt à l’autoroute, pour calmer les nuisances sonores.

Plusieurs scénarios ont été échafaudés : un tunnel d’un kilomètre sous la colline de la Victorine avec une sortie au niveau du boulevard Paul-Montel, une autre au niveau de l’échangeur de l’autoroute à proximité de la concession Peugeot… La première somme avancée pour cet ouvrage s’élève à 100 millions d’euros. Pour rappel, celui qui reliera l’avenue Grinda à l’A8 d’ici 2026 est actuelleme­nt estimé à 165 millions d’euros (95 millions pour la phase 1 et 70 millions pour la deuxième).

Mais qui va payer ? Christian Estrosi pense à Escota, qui a la concession du réseau autoroutie­r. Seulement, en avril 2009, le Conseil d’État retoque la propositio­n. Mais le maire de Nice n’a pas dit son dernier mot. Au final, Escota mettra la main à la poche pour la deuxième phase du projet actuel, à hauteur de 50 %.

2013 : la sortie des Eucas

Entre-temps, le projet de tunnel de la Victorine est abandonné, au profit d’une sortie après le lycée des Eucalyptus. Nouveau budget prévisionn­el, en novembre 2013 : 70 millions d’euros. Le début des travaux est annoncé pour 2015 et la mise en service pour… 2017. Outre les différents scénarios et la question du financemen­t, se pose le problème de la cession du terrain. Qui va faire perdre beaucoup de temps à la Ville. C’est la SNCF qui est propriétai­re de la zone qui englobe la gare de Saint-Augustin et le poste d’aiguillage attenant. Pour mener à bien le projet, il doit être déplacé.

Février 2017 : dernière ligne droite

Le 3 février 2017, un conseil métropolit­ain permet d’y voir plus clair. Christian Estrosi évoque une pétition pour que la SNCF accélère le déplacemen­t du poste d’aiguillage, le plan de financemen­t est estimé à 96 millions d’euros et le tracé est enfin celui qui doit voir le jour en 2026. Après avoir payé 10 millions d’euros pour déplacer le poste, la Ville lance les travaux de libération des emprises en mai 2021. Débutant officielle­ment le chantier que l’on connaît aujourd’hui.

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