Nice se souvient de Nadine, Simone et Vincent
Deux ans, jour pour jour, après l’attaque terroriste de Notre-Dame, un hommage est rendu ce matin aux trois victimes. Roses blanches au mémorial et messe célébrée par l’évêque de Nice.
Ce matin, les Niçois vont ceindre la Colombe de la Paix de Théo Tobiasse de roses blanches... À 8h30, le coeur de Nice va se souvenir de Nadine, Simone et Vincent, les trois victimes du terroriste islamiste de NotreDame. Après un dépôt de gerbes au pied de la statue-mémorial dévoilée l’an dernier, une messe, présidée par l’évêque de Nice, Monseigneur Jean-Philippe Nault, sera célébrée.
Neutralisé par la police municipale
Il y a deux ans, jour pour jour, la ville toujours meurtrie et sidérée par l’attentat du 14 juillet 2016, dont le procès se déroule actuellement devant la cour d’assises spéciale de Paris, était encore foudroyée par un attentat.
Ce 29 octobre 2020, un Tunisien âgé de 21 ans, fait irruption, au coeur de l’imposante basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, sur l’avenue Jean-Médecin, alors que les grandes portes en bois viennent à peine de s’ouvrir, déterminé à faire couler le sang. Muni d’un couteau de cuisine, il poignarde à mort trois personnes, avant d’être neutralisé d’au moins neuf balles par des policiers municipaux, alors qu’il se jetait sur eux, couteau en mains, criant Allah Akbar.
Ce matin-là, Brahim A., arrivé en France en train via l’Italie moins de deux jours plus tôt, assassine Nadine Devillers, 60 ans, une fidèle du lieu de culte.
L’instruction toujours en cours
Puis, c’est le sacristain, Vincent Loquès, 55 ans, père de deux grandes filles, qui est sauvagement poignardé.
Enfin, Simone Barreto Silva, 44 ans, tombe sous une vingtaine de coups de couteau. Cette mère de trois enfants n’avait pas hésité à pénétrer dans la basilique, quelques minutes après le terroriste, afin de porter secours... Simone succombera à ses blessures dans un snack voisin, malgré les efforts des pompiers.
Le terroriste, grièvement blessé, est hospitalisé à Pasteur 2 où il est opéré à plusieurs reprises, avant d’être transféré, le 6 novembre, à La Pitié Salpêtrière à Paris. Il est, ensuite, placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Fresnes, dans le Val-de-Marne. Le 7 décembre, celui qui a semé la mort à Notre-Dame est mis en examen pour « assassinats », « tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste », et « participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Entendu à trois reprises, il ne répond à aucune question, alléguant qu’il ne se souvient de rien.
L’instruction, ouverte par le parquet national antiterroriste et confiée à Jean-Marc Herbaut, qui a reçu les proches des victimes en mars pour leur faire un point sur l’enquête, est toujours en cours. Aucune date de procès devant la cour d’assises spécialement composée, n’est pour l’heure avancée.