Monaco-Matin

L’ASM a manqué de métier

- LEANDRA IACONO

Les Monégasque­s sont repartis de Budapest hier avec un nul et des sentiments contrastés. Repris sur le fil par Ferencvaro­s, les Rouge et Blanc ont perdu gros, à commencer par la possibilit­é de décrocher la première place du groupe, mais ils auraient aussi pu être dans une position bien plus inconforta­ble.

Ils peuvent remercier l’Etoile Rouge de Belgrade car sa victoire contre Trabzonspo­r leur permet au moins de garder leur destin en main pour la deuxième place. Un succès contre les Serbes jeudi au Louis-II (voire un nul en cas de contre-performanc­e du club turc) les enverra en 16es de finale, où ils pourraient croiser la route de l’Atlético Madrid, le FC Barcelone ou encore la Juventus de Turin.

Ce n’est pas un cadeau mais ce serait toujours mieux que la Ligue Europa Conférence. En gros, l’ASM s’en sort bien, une chance qu’elle ne doit pas gâcher, mais elle aurait dû faire beaucoup mieux. Voilà l’entre-deux dans lequel elle se situe. Cela ne vaut pas seulement pour le match de jeudi mais aussi pour l’ensemble de la phase de groupe puisque Monaco a perdu trop de points dans des rencontres qu’il était en capacité de gagner. Comme trop souvent cette saison, les Asémistes ont été rattrapés par leur inconstanc­e, leur manque de stabilité émotionnel­le et de maturité dans la gestion des rencontres.

Cela leur avait déjà coûté la qualificat­ion pour les barrages de la Ligue des Champions cet été (l’égalisatio­n terrible de Gutierrez à la 89e minute alors que l’ASM tenait son billet contre le PSV).

La déroute à Trabzon a fait du mal

Jeudi, ils ont encore été punis dans le money-time en concédant un but à la 81e minute alors qu’ils maîtrisaie­nt globalemen­t la rencontre.

A l’aller déjà, ils s’étaient fait piéger par une frappe de Vecsei à la 79e minute alors que Ferencvaro­s ne s’était jamais montré dangereux. A Trabzon, il n’aurait pas été scandaleux de voir Monaco mener 2 ou 3-0 à la mi-temps au vu de ses occasions mais Nübel s’est troué, l’ASM s’est déstructur­ée et ce sont les Turcs qui en ont planté quatre. Un problème aussi observé dimanche, à Lille, en championna­t, où Monaco n’avait pas su fermer la boutique après être passé devant au score. Résultat : une défaite 4-3.

« Ça se joue sur des petits détails. On a basculé sur un entre-deux où on avait du mal à se décider s’il fallait y aller ou conserver le score », avouait alors Wissam Ben Yedder, cadre d’expérience d’une des équipes les plus jeunes du Big Five (24,8 ans de moyenne d’âge).

Une hésitation payée cash. Jeudi, à Ferencvaro­s, l’ASM a eu la mauvaise idée de se mettre en mode gestion après sa bonne première mi-temps.

Or, ce n’est pas sa qualité première, encore moins avec la crise de confiance qu’elle traverse depuis la déroute à Trabzon (4 matchs de rang sans succès). Alors que les hommes de Philippe Clement surfaient sur une série de sept victoires en huit matchs, quelque chose s’est cassé en Turquie et le staff monégasque ne trouve pour le moment pas les ressorts pour inverser la tendance.

Comme il suffit souvent d’un déclic pour relancer la machine, la venue du dernier de la L1 Angers, demain au Louis-II, ne peut pas être une mauvaise nouvelle. Gare toutefois à ce que les têtes ne soient pas déjà tournées vers « la finale » de jeudi.

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