En piste pour une médaille
Jusqu’à demain, les « JO du sport auto » réunissent les ambassadeurs de 72 pays au Castellet. Dont plusieurs Français capables de décrocher l’or, l’argent ou le bronze sur leurs terres...
En plus d’un demi-siècle d’existence, il pensait avoir tout vu, tout entendu, tout connu. Fausse piste ! Depuis jeudi, ce cher vieux circuit Paul Ricard découvre une épreuve à nulle autre pareille : les FIA Motorsport Games. Portés sur les fonts baptismaux il y a trois ans en Italie - à Rome et Vallelunga -, puis contraints de ronger leur frein par la pandémie - deux reports successifs -, les « JO motorisés » passent enfin la deuxième. Afin d’enclencher la vitesse supérieure, la Fédération Internationale de l’Automobile a choisi la France et Marseille. Un simple coup d’oeil sur la liste des engagés taille XXL suffit pour mesurer la montée en puissance de cet événement destiné à « fédérer et amplifier la contribution positive du sport automobile à la société en matière de santé et de sécurité, d’environnement, de diversité et d’inclusion et d’égalité des chances ». Ainsi, mercredi soir, 463 concurrents issus des cinq continents et représentant 72 pays - soit 23 de plus qu’en 2019 - ont défilé sur l’esplanade du Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéennes (MuCEM), théâtre de la fastueuse cérémonie d’ouverture. Le relais fut ensuite transmis aux trois champs
Ci-dessus : côté rallye, Mathieu Arzeno - copiloté par Romain Roche - n’a qu’une ambition dans son jardin : se ruer vers l’or !
Ci-contre : Trois fils d’anciens pilotes de Formule 1 figurent sur la grille de départ des F4. Ici, le Français Pablo Sarrazin.
d’action qui accueillent les 16 disciplines - 10 de plus inscrites au menu des réjouissances jusqu’à demain soir.
« Un frisson unique »
Sans surprise, le Paul Ricard se taille la part du lion et tourne à plein régime ce
week-end : GT, voitures de tourisme, F4, karting, mais aussi slalom, drifting, esport...
S’il chasse le chrono principalement sur les routes du massif voisin de la SainteBaume, le rallye a également élu domicile dans le paddock.
« Porter les couleurs de la
France avec l’objectif de décrocher une médaille, c’est un frisson différent, unique », confie Mathieu Arzeno (Skoda Fabia Evo Rally2), l’un des principaux chercheurs d’or français qui fait figure de grandissime favori à domicile.
« C’est devenu une priorité »
« Je n’avais pas entendu parler des FIA Motorsport Games en 2019 », poursuit le voisin provençal de 35 ans né à Salon et vivant à Miramas, vainqueur de deux éditions du Rallye de la SainteBaume (2015, 2019) ainsi que de la finale de la Coupe de France des rallyes 2017 disputée sur ce parcours. « Dès que j’ai appris que le rallye intégrait le programme de la 2e édition, c’est devenu une priorité. Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays avec chaque fédération nationale. Moi, il a fallu que je me débrouille seul pour financer notre participation. Heureusement, comme il s’agit d’un événement exceptionnel, d’envergure internationale, générant des retombées importantes, on trouve des partenaires motivés plus vite que d’habitude ».
S’il a pris les devants d’entrée, hier, l’ancien membre des équipes de France karting et circuit devenu rallyman sait que rien ne sera gagné avant l’ultime superspéciale fixée ce soir dans l’enceinte du circuit. « Pour les trois meilleurs de chaque catégorie (Rally2, Rally4, Historic, ndlr), les compteurs seront remis à zéro au départ de cette finale qui attribuera l’or, l’argent, et le bronze ».
Attention, d’autres ambassadeurs pourraient teinter de bleu le tableau des médailles, aujourd’hui et demain. On pense notamment à Jules Caranta le Varois (Karting Sprint Junior), Pablo Sarrazin le digne héritier (Formule 4), fils d’un certain Stéphane Sarrazin, sans oublier Teddy Clairet (Touring Car), Tristan Vautier (GT Sprint), Simon Gachet et Eric Debard (GT)... Faites vos Jeux, Messieurs !