Rallye : Nicolas Klinger, la patte de l’expert
Parmi les nouveautés inscrites au menu de la 2e édition des FIA Motorsport Games figure le rallye qui met aux prises une trentaine d’équipages sur les pentes du massif de la Sainte-Baume et dans l’enceinte du circuit Paul Ricard jusqu’à ce soir. L’occasion de croiser à nouveau la route d’un certain Nicolas Klinger. Champion de France asphalte puissance 3 aux côtés de Nicolas Vouilloz (2006) et Julien Maurin (2013, 2014), l’Alsacien ne chasse plus le chrono dans le baquet de droite avec un cahier sur les genoux depuis belle lurette. « J’ai tourné la page en 2016 », raconte-til au milieu du parc d’assistance installé dans le paddock. « Après mûre réflexion. Parce que j’avais envie de prendre un virage, de faire autre chose, tout en restant dans le milieu ».
Entre deux manches du WRC où il « copilote » Michèle Mouton en tant qu’adjoint délégué à la sécurité, Nicolas Klinger veille au bon déroulement du rallye des FIA Motorsport Games.
Mouton en tant qu’adjoint délégué à la sécurité lors de chaque manche du WRC. Concrètement, elle officie sur le terrain et moi en direction de course où je suis son relais. Et puis, en début d’année, j’ai été nommé président de la commission des compétitions routières dont le domaine de compétence s’étend du rallye au rallycross via la course de côte ».
« J’ai juste essayé de faire monter la mayonnaise »
Tout naturellement, c’est donc à lui, l’Azuréen de coeur par ailleurs membre de l’ASA Grasse et du comité directeur de la ligue Paca, que l’on a fait appel pour mettre en marche l’épreuve des Motorsport Games. « L’avantage, ici, c’est que le parcours existe déjà (14 spéciales empruntées au Sainte-Baume Rallycircuit, ndlr) », poursuit le quadra (46 ans) tenant le rôle de coordinateur ce week-end. « Ils avaient juste besoin de quelqu’un qui connaît les ficelles du rallye pour donner un coup de main. Il s’agit d’un super projet. Un concept intéressant. Pas facile à promouvoir. Certains pilotes préfèrent rester concentrés sur leur championnat. D’autres ont fini la saison... mais leur budget est épuisé. Moi, j’ai juste essayé de faire monter la mayonnaise ».
Objectif atteint puisque 30 concurrents au total sont engagés dans les trois catégories : Rally2 (4 roues motrices), Rally4 (2 roues motrices) et Historic. « Par rapport aux autres disciplines, on n’a pas à rougir. Score correct, dans la moyenne. » Plus que le nombre, Nicolas Klinger retient la provenance des équipages : « L’Europe aurait pu monopoliser l’affiche. Mais non ! Des pays comme le Brésil, l’Argentine, le Mexique, l’Inde, la Turquie sont représentés. Pas mal pour une première... » Parole d’expert !