La fièvre acheteuse s’est emparée de Saint-Tropez
Hier, des dizaines de milliers de visiteurs, alléchés par la promesse de gros rabais, ont pris d’assaut quelque 250 boutiques de la cité. La course aux bonnes affaires continue jusqu’à demain.
Top départ, hier matin pour le rush de la Braderie de Saint-Tropez qui ne connaît visiblement pas la crise. Dès 8 h, les premiers adeptes de ce marathon du shopping ont déferlé dans les ruelles du village à l’affût des meilleures affaires. Si quelques soupirs se font entendre parfois du côté des messieurs, maugréant les bras chargés de sacs, quelques pas derrière leurs bienaimées, c’est malgré tout la ferveur qui domine ce grand déballage sur fond de bousculade extatique.
« Ça fait une heure et demie que nous faisons la queue mais ce n’est pas grave, on vient pour ça », racontent Marie et ses filles, de Marseille, les yeux pétillant de convoitise alors qu’elles s’apprêtent à rentrer à l’intérieur de la très en vue boutique Maje, dont la file d’attente s’étire sur plusieurs dizaines de mètres dans la petite contre-allée voisine.
Plus loin en sortant du chausseur Chemtov, Valentine, Virginie et Édith sont tout aussi radieuses. « Nous avons pris une semaine de congés pour venir de Nîmes faire la Braderie. Année après année, on y trouve toujours notre compte. Mais il faut savoir dénicher les produits réellement bradés. Exit, les simples promos. En ce qui nous concerne, c’est du -60 % minimum ! » Comme toujours, quelques âmes regrettent que certaines boutiques ne jouent pas tout à fait le jeu du déstockage des invendus de la saison.
Mais il suffit de tendre un peu l’oreille pour entendre des sonorités, tantôt gutturales, tantôt musicales, qui prouvent que l’on vient encore de loin pour passer au crible des kilomètres de portants et farfouiller au fond de centaines de cartons à l’occasion de cette 29e édition de la Grande Braderie.