Meurtre d’un agent du fisc : émotion et hommage
Un hommage sera rendu ce mercredi à midi à l’inspecteur du fisc tué par un contribuable lundi, dans toutes les Directions départementales des finances publiques de France.
La section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France poursuivait hier ses investigations à Bullecourt (Pas-de-Calais) après le meurtre lundi soir, lors d’un contrôle, d’un agent du fisc par un brocanteur, qui s’est ensuite donné la mort par arme à feu. Ce dernier pourrait avoir prémédité son acte, a indiqué hier soir le procureur d’Arras.
« Une personne lambda »
La victime, un inspecteur principal des finances publiques de 43 ans, a été retrouvée morte, « probablement à la suite de coups de couteau », selon le parquet d’Arras.
Ce fonctionnaire, décrit par ses collègues comme une « figure rassurante, solidaire, un vrai chef d’équipe », s’était rendu lundi aprèsmidi au domicile de l’entrepreneur en compagnie d’une inspectrice pour effectuer une vérification de la comptabilité. Tous deux auraient alors été séquestrés et ligotés par le brocanteur. « Très choquée », l’inspectrice a été prise en charge par les secours, mais « ses jours ne sont pas en danger », a précisé le parquet.
« Ce drame vient amèrement rappeler à tous que les agents des finances publiques, en particulier nomades, exercent des missions potentiellement dangereuses », a réagi le syndicat FO-DGFiP, qui appelle à « tirer les leçons de cette tragédie pour renforcer concrètement la protection des personnels ».
Le brocanteur, 46 ans, divorcé et père de deux enfants, était arrivé 4 ans plus tôt dans cette bourgade de 250 habitants située au sud d’Arras. Il avait acheté une ferme où il faisait des ventes chez lui. Le maire Eric Bianchin se souvient « d’une personne lambda, serviable intégrée dans le village ».
« La quasi-totalité des contrôles se passe bien »
Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a annoncé un hommage à la victime ce mercredi à midi dans les Directions départementales des finances publiques de France. Dans les Alpes-Maritimes, comme partout en France, « l’ambiance est à la tristesse, a rappelé le directeur départemental des finances publiques Jean-Paul-Catanese. La quasi-totalité des contrôles se passe bien. Les agents sont toujours dans le dialogue. Le climat peut être tendu mais nos agents sont habitués à gérer ces situations. À chaque fois qu’un agent reçoit des menaces de mort, nous signalons les faits au parquet. »