Congrès des maires de France : ce que l’Antibois Alain Bernard a dit à Macron
« Emmanuel Macron a trouvé l’idée très bonne, très responsable. » Dans le brouhaha des allées du parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, Alain Bernard a réussi un nouvel exploit : croiser le chemin du président de la République pour échanger, quelques instants, sur le concept de la piscine Essentielle, dont il est la vitrine.
Son astuce ? « Des anciennes relations au GIGN m’ont permis de passer le cordon de sécurité autour du Président, glisse l’ancien nageur, conseiller municipal à Antibes, reconverti dans la politique et les affaires. Il faut croire que ma tête n’a pas trop changé. »
« L’idée très bonne » de la piscine Essentielle ? Un bassin extérieur couvert, de 25 mètres de long pour une profondeur de 1m30. Point fort ? Une ventilation par un air naturel, synonyme de sobriété énergétique. « Ça permet de baisser de 60 % la consommation énergétique par rapport à un projet équivalent, soit 200 000 d’économie », assure Alain Bernard, l’un des cinq associés à l’origine de ce projet. Il avait déjà essayé d’en parler avec l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu. Sans succès.
Apprendre aux jeunes à nager
Autre argument avancé par le champion olympique 2 008 du 100 mètres nage libre : l’apprentissage de la natation pour lutter contre les noyades. « C’est la première cause de mortalité chez les moins de 12 ans, souligne-t-il. En 2018, une enquête recensait près de 1 700 noyades, suivies de décès dans 25 % des cas, souligne-t-il. Ces chiffres ont encore augmenté alors que le parc de piscines est vieillissant et que nos bâtiments sont les deuxièmes plus énergivores après les hôpitaux. » Pour développer ses piscines, l’ancien nageur met en avant un coût raisonnable : « 4 millions d’euros, tout compris, au lieu de 10 à 15 millions habituellement. Et 9 mois pour la construction au lieu de4à6ans» . Petit plus facturé entre 30 000 et 40 000 euros, l’installation de caméras sous-marines pour améliorer les mouvements et la position des nageurs via un écran. « Ça rendrait plus attractif le fait de nager », poursuit celui qui vise principalement les collectivités rurales et les grandes agglomérations.
La bise de Macron à Estrosi
Prochaine étape : prendre date avec les équipes du président de la République pour espérer qu’il donne « un coup de pouce » aux collectivités intéressées. « Ça pourrait faire boule de neige, ajoute Alain Bernard. On manque cruellement de piscines. »
Dans la foulée, Emmanuel Macron a également rencontré une autre personnalité politique locale : Christian Estrosi, à qui il a fait la bise. Le maire de Nice a présenté la collaboration entre sa ville et l’entreprise Kermap, qui propose des services de cartographie et d’analyse des espaces urbains, naturels ou agricoles pour accompagner les initiatives de transition écologique. Concrètement, on parle ici de revégétalisation ou encore de lutte contre les îlots de chaleur et de la préservation de la biodiversité.