La petite histoire du Mondial... 2002 : Big Phil et la renaissance de Ronaldo

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Le Brésil n’est pas favori lorsqu’il pose le pied en Corée du Sud en mai 2002. L’Argentine, qui a survolé les qualifications de la zone Am/Sud et la France, championne du monde en titre, ont les faveurs des bookmakers. La Seleção va pourtant décrocher sa

5e étoile, la Penta en portugais. Emmenés par un Ronaldo exceptionnel (8 buts), secondé par Rivaldo et Ronaldinho, les Brésiliens remportent tous leurs matchs. Ils éteignent l’Allemagne en finale à Yokohama (2-0). Une campagne dorée qui n’était pas écrite. En juillet 2001, Luiz Felipe Scolari débarque au chevet d’une équipe malade. Depuis le Mondial-98, les Sud-Américains sont à la peine et ont usé trois coachs. Ils ont raté leur Copa

Ronaldo avait éclaboussé le tournoi avec 8 buts. Il avait osé une coupe de cheveux immonde pour faire diversion concernant ses soucis au genou.

America 2001 et ont souffert pour se hisser en Corée. Rapidement, avec son autorité naturelle, le technicien de 53 ans se met les cadres et les ego du vestiaire dans la poche. Même si ses choix divisent le pays, puisqu’il écarte Romario ou le Munichois Elber. A quelques jours du Mondial, il fait face aux questions sur la forme de Ronaldo. El Fenomeno a retrouvé les terrains fin 2001 après une grave blessure au genou, mais beaucoup le pensent fini pour le foot. Pour ne rien arranger, Emerson, le capitaine, se blesse à l’entraînement avant le premier match face à la Turquie mais Cafu reprend le flambeau sans sourciller. Rien n’ébranle le groupe et Big Phil, surnom dont l’affuble ses garçons. Il interdit les sorties de l’hôtel et les relations sexuelles. Ses joueurs tuent le temps en jouant au Bingo et à la Playstation, mais ils suivront leur coach jusqu’au titre.