Chine Thybaud SOLAIRE RÉVÉLATION SUR TF1
La jeune actrice prête ses traits à Victoire, une nouvelle élève du Lycée ToulouseLautrec qui accueille aussi bien des élèves valides qu’en situation de handicap dans la nouvelle création de TF1.
Victoire a 17 ans. Alors que c’est une période charnière dans la vie d’une adolescente, la voilà déracinée et scolarisée dans un nouvel établissement, le Lycée Toulouse-Lautrec, que son petit frère fréquente depuis plus d’un an. C’est un établissement atypique puisqu’il accueille aussi bien des élèves valides qu’en situation de handicap. Victoire, c’est Chine Thybaud, une jeune actrice propulsée dans cette nouvelle création TF1 qui parle de la différence, d’amour, d’amitié, de construction de soi, de l’adolescence et de la famille. Une franche réussite.
Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
Au départ, je passais des essais pour le rôle de Roxanna avant d’être retenue pour jouer Victoire. Au-delà du fait de l’importance de parler du handicap, j’ai trouvé ça bien écrit, bien dialogué, car c’est souvent difficile de parler de l’adolescence, on a parfois un sentiment de déconnexion du réel et ce n’était pas le cas, ici. Tout semblait authentique.
Ce n’est pas un tournage anodin, l’appréhendiez-vous ?
Oui mais pas en raison du handicap ou des acteurs novices, plutôt parce que j’étais le premier rôle. Il faut pouvoir assumer ça et je ne mesurais pas, au début, le travail titanesque que représente le fait d’être le fil rouge des intrigues. Il faut mettre sa vie sur pause, se protéger, c’est un marathon, c’est énormément de travail. J’y suis allée un peu trop détente les premiers jours et puis j’ai eu un déclic.
Qui est Victoire, votre personnage ?
La réalisatrice, Fanny Riedberger, m’a laissé une grande liberté car on ne voulait pas faire de Victoire une peste. Dans tout ce qu’elle rejette au début de la série, on a essayé d’y mettre une forme de fragilité, c’est un moyen de se protéger. Il ne fallait pas tomber dans les clichés de la pestouille, elle a de l’humour, de l’ironie, un côté sombre, sensible. C’étaient des nuances qu’il fallait travailler.
Victoire se rapproche rapidement de MarieAntoinette, jouée par Ness Merad et ancienne lycéenne de Toulouse-Lautrec, comment avez-vous travaillé votre duo ?
Ness est une ancienne élève du lycée donc elle m’a, dans un premier temps, servi de guide dans l’établissement. Elle avait un coach de jeu car c’est une actrice qui débutait et je me suis greffée à leurs séances pour développer notre lien. On a un rapport électrique, sans tabou, on s’est posé beaucoup de questions sur nos vies respectives. On a été très solidaire et ça se voit à l’écran.
La série réussie à ne pas rendre le handicap « feel good »ni larmoyant, comment réussir cette subtilité ?
On ne voulait pas faire quelque chose de larmoyant, de pathos, ni quelque chose de trop positif et faire semblant de rendre le handicap cool. C’est un peu comme le film Intouchable, c’est un juste milieu qu’il faut trouver. Au final, on raconte les tribulations d’une bande d’adolescents dans un lycée au sens large. Ce n’est ni du misérabilisme, ni du voyeurisme.
Il y a ce casting d’adolescents et autour de lui, des acteurs plus confirmés comme Valérie Karsenti, Aure Atika, Charlie Bruno, Stéphane De Groodt,
Le tournage a été rempli de bienveillance. Le lycée est immense, il y a du monde, et on s’est tous soutenu. Le mélange s’est fait rapidement et j’avais la chance de déjà connaître Stéphane De Groodt car j’avais tourné Tout nous sourit avec lui. J’ai découvert Valérie Karsenti, une femme extraordinaire et travailleuse. Il n’y a eu que de la douceur dans ce projet. On a envie de faire une suite car il y a encore des choses à dire, mais cela ne dépend plus de nous.
« On raconte les tribulations d’une bande d’adolescents dans un lycée au sens large. Ce n’est ni du misérabilisme, ni du voyeurisme »
Lycée Toulouse-Lautrec, sur TF1. ce lundi soir à 21 h 10,