Quand début d’année rime avec bigaradiers
Chaque année dès le mois de janvier, les jardiniers de la Principauté partent à l’assaut de ces arbres fruitiers pour récolter leurs oranges amères. Le public est invité à venir les récupérer gratuitement.
Le début d’année a son lot de traditions en Principauté. Le cirque, le rallye… et les bigaradiers ! Ces arbres fruitiers qui habillent plusieurs artères de Monaco sont choyés annuellement par les jardiniers. Au programme, la taille mais surtout la récolte de ses fruits : les oranges amères également appelées les bigarades.
Sur la rue princesse Caroline, la dizaine d’agents s’affaire avec leurs grandes échelles et autres outils. « Nous avons commencé lundi », lance Aurélie Varitto, adjointe au responsable de la section Jardin à la Direction de l’Aménagement Urbain. Car le planning est chargé. Les 566 bigaradiers vont être passés au peigne fin selon un calendrier bien précis (lire ci-dessous), quartier par quartier.
Malgré la sécheresse, une plutôt bonne récolte
S’il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement, Aurélie Varitto dresse déjà un bilan de la production de cette année. Et il est plutôt positif. « Les fruits sont très mûrs. Ils ont mûri assez vite cette année. On a eu peur qu’ils soient petits à cause du manque d’eau. Au début ils ont eu du mal à mûrir mais c’est arrivé d’un coup avec le froid donc finalement la récolte semble égale aux autres années. On le voit, les arbres sont assez chargés. On pense qu’on va atteindre les chiffres de l’année dernière. » L’an passé, 7,6 tonnes d’oranges amères avaient été récoltées dont 1,3 donnée aux particuliers.
Rien n’est jeté donc, insiste celle qui veille au bon déroulé de la récolte. Les agrumes cueillis sont ensuite disposés dans des paniers mis à disposition du public. « Les gens viennent avec leurs sacs et se servent. Vous n’êtes pas obligés d’être résident, on ne vous demande pas votre carte d’identité, on ne relève pas votre nom [rires] vous pouvez même venir dix fois si vous le voulez ! »
Chacun en fait son bonheur
D’autres profitent également de la récolte. C’est le cas de L’Orangerie de Monaco qui fait le plein de matière première. « Cette année, il y a une société qui va les transformer en confiture pour les offrir à ses clients », ajoute Aurélie Varitto. Certaines écoles sont partenaires et en profitent pour monter des projets pédagogiques. Le Lycée technique et hôtelier s’approvisionne également pour les transformer en pâte de fruit. Petite nouveauté cette année, les déchets de taille (les branches et les feuilles), sont broyés sur place et sont épandues dans les jardins de la Principauté.