Questions à « Une première contrastée »

Cyril Abiteboul, directeur de Hyundai Motorsport

Cyril Abiteboul, quel bilan sportif dressez-vous de votre premier rallye à la tête du team Hyundai ?

C’est une première contrastée. Côté positif, les trois voitures ont atteint l’arrivée. En revanche, compte tenu du potentiel de notre i20 et de la stabilité réglementaire, on se projetait un peu plus haut au classement. Thierry (Neuville, 3e) a attaqué fort. Boulot remarquable, en dépit du petit déficit de performance avec lequel il a dû composer lors de cette épreuve. Les deux autres (Dani Sordo, 7e, et

Esapekka Lappi, 8e) se sont aussi donné du mal. Avec au bout de la route des résultats clairement plus mitigés pour un certain nombre de raisons.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans ce nouveau défi ? Et ressentiez-vous un manque depuis la fin de votre mission chez Renault F1 en 2021 ?

L’automobile me manquait, oui. Je m’en étais écarté. Je voulais mettre ça de côté pendant un an ou deux afin de voir si j’avais envie de faire autre chose de ma vie. L’été dernier, quand je me suis posé pour établir le bilan après 18 mois, le désir de revenir dans le secteur de l’automobile s’est manifesté clairement. Et ce qui m’a beaucoup motivé dans ce projet, c’est Hyundai. Marque très intéressante qui a décidé de faire de l’électrification une opportunité pour prendre un leadership. Ils sont présents sur différents types de mobilité et ils se donnent vraiment les moyens de leurs ambitions avec de la technologie et des designs innovants.

Quelle est votre priorité numéro 1 aujourd’hui sur ce front du WRC ?

Mon arrivée répond à un besoin immédiat. Je n’intègre pas un projet bancal. Ils sont en situation de gagner. L’objectif de décrocher des titres me semble tout à fait réaliste, atteignable. Je dois les aider à gagner, voilà ! Pour cela, il y a certains paramètres à optimiser, une culture du succès à insuffler, une stabilité à acquérir, dans le management, dans les résultats. J’ai un rôle de leader et je l’assume pour relever ce challenge davantage humain que technique.