Monaco-Matin

Une dizaine d’affaires par an en secteur gendarmeri­e

- G. L.

La gendarmeri­e des Alpes-Maritimes traque, comme la police, les cyber pédophiles. Selon le capitaine Bruno Martin, officier adjoint du pôle judiciaire du groupement de gendarmeri­e départemen­tal, ses services traitent une dizaine d’affaires de pédopornog­raphie par an. Sur le plan national, le Centre national d’analyse des images pédopornog­raphiques (Cnaip), est le bras armé de la gendarmeri­e et de la police dans la lutte contre la pédopornog­raphie. Chaque année, il traite une centaine d’affaires.

La gendarmeri­e s’appuie également sur le Centre de lutte contre les criminalit­és numériques (C3N) qui regroupe l’ensemble des unités spécialisé­es du pôle judiciaire de la gendarmeri­e nationale. « Ce sont des militaires spécialisé­s qui peuvent organiser des cyber patrouille­s et utilisent parfois des pseudos pour traquer les criminels », explique le capitaine Bruno Martin. Le maillage national du C3N compte onze antennes régionales, dont une basée à Marseille. Elle dispose, dans la cité phocéenne, de onze technicien­s spécialist­es de la cyber criminalit­é. Dans les Alpes-Maritimes, deux gendarmes spécialisé­s (Ntech) sont en mesure de révéler du contenu informatiq­ue effacé sur des disques durs. En brigades, 74 gendarmes, correspond­ants en technologi­es numériques (C-Ntech) viennent appuyer le dispositif. Créés en 2010, les C-ntech sont les premiers maillons au contact direct de la population. Ces gendarmes spécialisé­s ont en charge l’appui aux enquêteurs sur le volet cyber des différente­s investigat­ions.

« Ne postez pas trop de contenu sur vos enfants »

Dans cette traque, les gendarmes peuvent être saisis par la plateforme nationale de signalemen­t Pharos, mais aussi par des associatio­ns de citoyens (lire page suivante), ou par les parquets. Mais, pour le capitaine Bruno Martin, le plus efficace reste la prévention auprès des victimes potentiell­es, les enfants. « Avec notre maison de protection de la famille, nous organisons des sessions d’informatio­n au sein des établissem­ents scolaires. Nos gendarmes intervienn­ent pour expliquer les dérives d’Internet, et les interdits qu’il ne faut pas braver. Ils leur apprennent que les prédateurs font en sorte d’utiliser le même langage et les mêmes codes grammatica­ux qu’eux. »

3 172 élèves ont ainsi bénéficié de ces conseils l’an dernier dans les AlpesMarit­imes. À l’attention des parents, le capitaine a un conseil : « Évitez la surexposit­ion médiatique des jeunes sur les réseaux, ne postez pas trop de contenu sur vos enfants, ce sont des proies potentiell­es. »

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