Baptiste Leroy fait bonne impression
Nommé en novembre dernier à la tête de l’équipe de France masculine, Baptiste Leroy a l’objectif de redresser les résultats des Bleus à l’international, rentrés bredouilles des derniers Mondiaux en Ouzbékistan. À un et demi des Jeux Olympiques de Paris
(26 juillet-11 août), le triple champion de France (1997, 2003 et 2009), 46 ans, n’a pas enclenché de révolution. Successeur de Christophe Gagliano, il doit permettre aux judokas tricolores de se montrer aussi performants que la classe féminine. Son président Stéphane Nomis vise dix breloques aux Jeux de Paris tous sexes confondus. Le temps presse mais il ne met pas de pression sur les athlètes. Sa méthode est décrite comme « douce » par ceux qu’il côtoie et l’ambiance se veut moins « tendue » et « oppressante » à l’INSEP. Il faudra encore un peu de temps pour évaluer les bienfaits, mais son style plaît. Il a notamment remis les anciens au centre des sélections, eux qui pouvaient se sentir délaissés au profit de la jeune garde. Soucieux de replacer les Bleus parmi les meilleurs de la planète, aux côtés « des Géorgiens et des Japonais », il crée de l’émulation et communique les sélections plus tôt comme le souhaitaient des judokas. La Fédération propose aussi un soutien technique ou logistique aux individus et améliore son dialogue avec les clubs. « On s’est consacrés, dans un premier temps, à ceux qui vivotaient, laissés pour compte, souffle l’ex-entraîneur du Blanc Mesnil. Tous les mecs qui montent sur le tapis de l’INSEP doivent avoir le niveau international. On est là s’ils ont besoin d’un préparateur physique ou de conseils techniques pour progresser. »