Chercheurs ÉMOTIONS
Des troubles parfois très handicapants, pas assez pris en charge
Des syndromes qui peuvent être traumatisants
Imaginez-vous vivre, en permanence, un syndrome du mal du débarquement, cette impression, après une virée en mer, que tout tangue autour de soit quand on pose le pied sur la terre ferme. Imaginez encore avoir l’impression de rapetisser quand vous marchez sur des pavés. Ou ressentir l’impression de flotter audessus de votre propre corps dès que vous êtes en position allongée ? Il y a pire encore que ce phénomène de décorporation.
Certains patients ayant souffert de névrites vestibulaires – une déconnexion brutale de l’organe de l’équilibre – continuent d’en ressentir les effets très traumatisants alors même que l’inflammation des canaux vestibulaires qui les a provoqués est guérie. Les sensations sont parfois si violentes, si handicapantes – l’impression d’être dans un grand huit en permanence – qu’elles conduisent
parfois certains patients au suicide.
Une prise en charge insuffisante
L’écosystème permettant une prise en charge optimale des VPPP est très fragile : en France seulement
1 % des kinésithérapeutes et des ORL sont spécialisés dans les désordres vestibulaires.
« Il faut s’adapter, faire preuve d’une grande écoute, commente Benjamin Parisi .Etseposerlaquestiondela psychothérapie. Cela nécessite sûrement une évolution de notre formation et de travailler avec les psychologues, probablement pour mettre en place des thérapies comportementales. »
L’ADeV, une association de patients
Par ailleurs, il signale l’existence de l’ADeV (vestibular.org) : l’association des désordres vestibulaires portée par des patients qui aident leurs pairs, très souvent en situation d’errance médicale.