Langage chez le bébé : PROUESSES MÉCONNUES
Saviez-vous que les nouveau-nés reconnaissent la musicalité d’une langue et qu’ils font des calculs statistiques pour l’apprendre ? Dans son livre Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives, décrypte les recherches les plus marquantes autour du cerveau
Vulnérabilité, fragilité… Voilà, les mots qui viennent souvent à l’esprit lorsque l’on évoque le cerveau du bébé. « Le cerveau d’un nourrisson renferme en réalité une incroyable puissance. Les découvertes scientifiques de ces dernières années ont prouvé que l’évolution comprise, entre la naissance et l’âge de 3 ans, ne ressemble à aucune autre dans la vie d’un être humain ; C’est pendant cette période que près de 85 % de la croissance du cerveau se produit ; un million de connexions neuronales par seconde se forment », résume Nawal Abboub, docteur en sciences congitives de l’université Paris-Cité. Le bébé va acquérir – d’une façon fulgurante – l’une des fonctions cognitives les plus sophistiquées : le langage. Ainsi, à l’âge de 3 mois, un nourrisson produit les voyelles de sa langue maternelle. À 5 mois, il connaît déjà son prénom et à 7 mois, il a déjà des notions de… grammaire ! « Avant son premier anniversaire, l’enfant comprend déjà ce que les gens disent autour de lui. Dès son deuxième anniversaire, il connaît suffisamment de mots pour commencer à les combiner en phrase. Apprendre la complexité d’une langue est une véritable prouesse qui demande des compétences exceptionnelles » Dans son ouvrage, La puissance des bébés, Nawal Abboub partage les recherches en sciences cognitives les plus marquantes (et méconnues) autour de l’acquisition du langage. De quoi rester sans voix devant les superpouvoirs de nos chérubins.
La puissance des bébés,
« Apprendre la complexité d’une langue est une véritable prouesse » Nawal Abboub.
Docteure en sciences cognitives.