Monaco-Matin

Cannes, le rêve brisé

Le Racing a cru longtemps pouvoir lever le trophée, mais est tombé sur une équipe de Béziers qui n’a jamais lâché. Première coupe pour les Biterroise­s et grosse déception pour le RCC.

- A PARIS, RUDY KOSKAS

Une finale ça ne se joue pas, ça se gagne ! C’était l’esprit des Cannoises hier face à Béziers, favori sur le papier. Malheureus­ement, une nouvelle fois, la Coupe n’a pas voulu du Racing. Crispées, pas dans le rythme, les coéquipièr­es de Gatard laissent les Biterroise­s s’échapper 1-5. La puissance des adversaire­s est impression­nante et en face, on a du mal à s’organiser. Heureuseme­nt, Snyder joue les gros bras pour garder le Racing en vie. Petit à petit, le RCC revient dans le match avec une Felix, précieuse en contre et une Gelin sur tous les ballons. Cannes parvient à égaliser 15-15 pour un véritable mano a mano avec Béziers.

Le niveau monte de plusieurs crans, à la grande joie d’un public en fusion. 20-20, 22-22 avant un coup d’accélérate­ur décisif des Angels 22-25.

Un fol espoir

Doté d’un mental à toute

épreuve, le RCC aurait pu prendre un coup sur la tête. Que nenni. Les filles de Schiavo étouffent les Héraultais­es et marquent les esprits avec un cinglant 7-0 ! Conquérant­es, les Cannoises enchaînent les actions positives 10-2, 15-10 puis 1811. On se dirige tout droit vers une égalisatio­n mais Béziers ne s’avoue pas vaincu et revient 21-14, 2219. Ça se crispe un peu, aucun point n’est donné. Solide, le Racing s’offre 3 balles de sets : 2 suffiront 25-21. La finale est belle et indécise. On n’en attendait pas moins entre ces deux formations.

Mais, certaineme­nt un peu émoussé par les gros efforts demandés pour revenir à un

set partout, le RC Cannes peine à repartir de plus belle. Béziers en profite 5-11, 6-12. Chaque point vaut de l’or. Les attaques passent moins, se font moins précises pour les protégées du président Pesce, qui plient sous les coups de boutoir adverses 7-16, 11-18, 14-23. Logiquemen­t, le Racing concède la 3e manche, non sans en avoir sauvé 3 balles de set 17-25.

Cruel tie-break

Dos au mur, les filles du RCC reviennent sur le parquet, déterminée­s comme jamais. A la vie, à la mort. Elles prennent le score d’entrée 4-1 : plus le temps de cogiter. Laak et Gates secouent le cocotier 10-8. L’air

devient de plus en plus irrespirab­le. Le groupe de supporters cannois Blue Angels donne de la voix pour porter ses favorites. Snyder en remet une couche 14-10. Chaque erreur se paye cash, Cannes le sait et le gère bien. Mais avec sa grosse armada, Béziers ne veut pas aller au set décisif. 18-13 avant que Gates entrouvre la porte d’une nouvelle égalisatio­n 21-13.

Une seule balle de set suffit avec la malice de Gray qui crucifie Béziers 25-15 ! Comme lors des deux autres rencontres entre ces formations, tout va se jouer au tie-break. Avec un titre au bout. Malheureus­ement, Cannes ne se libère pas, au contraire. De petites erreurs, des mauvais choix plombent cette ultime manche. 0-3, 3-7 puis 4-9, cela se complique sérieuseme­nt. L’histoire va-t-elle se répéter avec une deuxième défaite de rang en finale ?

Hélas, trois fois hélas. Le sort et le scénario sont cruels pour des Cannoises qui se sont battues comme des lionnes 7-11, 8-12 avec une Mohler qui a les crocs et brise le rêve du Racing 8-13 puis 10-15. Un crève-coeur après tant d’efforts pour tenter de décrocher une 21e Coupe de France. Rageant.

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(Photos MaxPPP) Les Cannoises ont lutté jusqu’au bout mais le tie-break a tourné en leur défaveur.

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