Rafael Redwitz : « Chaque match a son histoire »
Rafael, en tant que coach, c’est une grande première. Comment abordez-vous cet événement après deux ans sur le banc du NVB ?
Je ne me suis pas encore arrêté pour dresser mon bilan personnel. La mission c’est d’aller chercher ce titre. A moi d’enlever cette pression qu’il y a autour de cet événement pour être léger, et accompagner les gars de la meilleure manière possible. Je veux leur transmettre cet esprit de compétiteur, avec la volonté de croire qu’on peut gagner.
Quel moment fondateur retenez-vous de ce parcours en Coupe de France ?
Cette coupe a commencé à un moment difficile pour nous, avec la blessure de Javier. Après ça, il y a eu beaucoup de satisfactions. Chaque match a son histoire avec une importance extraordinaire. Cambrai avec Hugo (Mora) qui se révèle. A Ajaccio, ce match était un sketch pour moi en tant qu’entraîneur, puisque j’ai dû mettre Steven (Marshall) au poste de central. Et la demie à Poitiers c’était complètement dingue de l’emporter de cette manière. Je suis très satisfait de ce que l’équipe a montré dans tous ces moments.
Avant cette finale, comment résumeriez-vous cette saison sur le banc ?
Vivre une telle saison avec autant de blessures au sein du groupe, ça ne peut que me faire grandir et avancer, de par ma jeune expérience. Si j’avais été un vieux briscard, ça aurait été différent (rires). J’ai toujours travaillé avec passion pour trouver des solutions et rester en éveil. J’ai regardé ce qui pouvait se faire ailleurs, c’était formateur pour moi. Chaque année a son histoire et sa particularité. Maintenant, ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paye les musiciens...
Rodney Ah-Kong vit sa 10e année sous les couleurs niçoises. Parlez-nous de lui...
Rodney représente le volleyeur que je recherche dans l’état d’esprit, la volonté de se surpasser, l’intelligence. Il a vraiment tout ce que j’attends d’un joueur. Il ne peut pas être parfait, et il n’est pas très communicatif. Mais il amène tout un groupe avec lui, de par son comportement exemplaire sur le terrain. Il prend ses responsabilités et pour un coach, c’est toujours un bonheur. Si nous n’avons pas réussi à enchaîner cette année, c’est aussi dû à son absence.
Un petit mot sur votre homologue, Marcelo Fronckowiak ?
J’ai beaucoup de respect pour Marcelo, de par sa trajectoire et la passion qu’il dégage sur un banc de touche. Je ne le connais que très peu personnellement. C’est un entraîneur qui tire son groupe vers le haut, et sait tirer le meilleur de ses joueurs.